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"La France est accidentée": Darmanin interprète le port du gilet jaune

Gérald Darmanin, le ministre de l'Action et des Comptes publics, était ce vendredi matin l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC, à la veille de la mobilisation des gilets jaunes contre la hausse des taxes sur le carburant.

"Est-ce que c'est bon pour la santé, le diesel?" Invité vendredi matin sur notre antenne, Gérald Darmanin tient à rappeler l'objectif affiché du gouvernement dans sa stratégie de hausse des taxes sur les carburants: la protection de l'environnement et de la santé publique.

"Le diesel, c'est 50.000 morts par an", insiste le ministre de l'Action et des Comptes publics, à la veille d'une mobilisation des gilets jaunes sur tout le territtoire, contre la hausse des prix sur le carburant en particulier, et la pression fiscale en général. "Je comprends beaucoup la colère des Français, je l'entends et je la ressens depuis longtemps", mais "bien sûr qu'on ne reviendra pas" sur les mesures décidées, quelle que soit l'ampleur de la mobilisation de ce samedi 17 novembre, prévient Gérald Darmanin. "Parce que le diesel, c'est très mauvais pour la santé, ça fait des dizaines de milliers de morts, et c'est très mauvais pour notre économie".

"C'est un cri: on le sait et on l'écoute"

Le ministre veut tenter un parallèle: "Pourquoi on porte un gilet jaune? On porte un gilet jaune, souvent parce qu'on est accidenté. C'est pour ça qu'on a un gilet jaune dans sa voiture, (...) pour se signaler aux autres. Que feront les Français ce week-end, en partie, ceux qui mettront un gilet jaune? Ils voudront se signaler. Parce que la France, elle est accidentée, sinon madame Le Pen n'aurait pas fait 11 millions de voix. Et bien sûr que ce n'est pas facile. Et pourquoi ils manifestent, sans doute, les gens, ce week-end? Parce qu'il y a beaucoup de chômeurs, de misère, de désespérance dans notre pays. C'est un cri, comme il y en a eu un pendant la présidentielle, et on le sait, et on l'écoute. C'est pour ça que je fais de la politique avec Emmanuel Macron, parce qu'il est courageux: il baisse les impôts. Peut-être pas assez vite".

A.L.M.