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Gouvernement

La fin de l'aide au retour des Roms effective "avant la fin de l'année"

Le système de l'aide au retour humanitaire "représentait une véritable perversion", selon Manuel Valls.

Le système de l'aide au retour humanitaire "représentait une véritable perversion", selon Manuel Valls. - -

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a indiqué, ce dimanche, que la suppression de cette mesure sera effective "dans les jours qui viennent".

La fin de l'aide au retour "humanitaire" versée aux Roms qui acceptent de rentrer dans leur pays, annoncée vendredi par Manuel Valls, sera effective "avant la fin de l'année, dans les jours qui viennent", a précisé dimanche le ministre de l'Intérieur.

"Elle va s'appliquer avant la fin de l'année, dans les jours qui viennent", a-t-il dit, lors du "Grand Rendez-vous" Europe1-i-Télé-Le Parisien.

"Perversion"

"L'aide au retour humanitaire que nous supprimons était un élément qui faisait que la France étant attractive [...], voyait arriver ces populations", a argumenté le ministre, expliquant que Bucarest, les ONG et les associations partageaient le constat que ce système "représentait une véritable perversion".

Et Manuel Valls de détailler : "L'aide au retour humanitaire, qui concernait essentiellement des citoyens européens, est supprimée. Le voyage de retour continue à être pris en charge par l'Etat, il y aura un viatique de 50 euros par adulte qui sera octroyé pour permettre aux personnes concernées de regagner leur domicile une fois de retour dans leur pays".

Maintien de l'aide au retour volontaire

"L'aide au retour volontaire est maintenue, mais ses montants seront alignés sur les moyennes européennes, notamment sur ceux pratiqués en Allemagne en Belgique ou aux Pays-Bas, soit 500 euros par personne au lieu des 2.000 actuels", a encore dit le locataire de la place Beauvau.

L'aide au retour volontaire (3.500 euros pour un couple, 2.000 pour un adulte, 1.000 pour un mineur) concerne les étrangers qui sont soumis à une procédure d'expulsion. Ce n'est pas le cas de l'aide au retour humanitaire qui concerne les étrangers d'un Etat membre de l'UE, en grande précarité en France, souhaitant quitter le pays. Son montant est de 300 euros pour un adulte et de 100 pour un enfant.

L'an dernier, plus de 10.600 personnes en ont bénéficié, dont 2.000 enfants, selon l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii).

Selon les associations, la population rom en France - 15 à 20.000 personnes - reste constante car les expulsés reviennent systématiquement.