BFMTV
Gouvernement
Alerte info

La canicule 2018 a fait1.500 morts de plus qu'un été normal

La ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn à l'Assemblée nationale.

La ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn à l'Assemblée nationale. - Capture d'écran assemblée nationale

La canicule de l'été 2018 a provoqué environ 1.500 morts de plus qu'une année normale, soit 10 fois moins que lors du record de 2003.

1.500 personnes sont mortes cet été des conséquences de la canicule, a annoncé la ministre de la Santé Agnès Buzyn qui précise que ce chiffre est 10 fois moins important que lors de la canicule de 2003 qui avait fait entre 15.000 et 20.000 morts. Il n'y a pas eu d'"excès majeur" de mortalité, ni de prise d'assaut des hôpitaux, a ajouté la ministre sur CNews, notant l'importance de la prévention lors de ces épisodes de canicule.

En 2015, environ 3.000 décès supplémentaires avaient été enregistrés selon les autorités sanitaires, mais seulement 700 en 2016 et moins de 400 en 2017. En 2006, année de canicule particulièrement sévère, une surmortalité d'environ 2.000 décès avait été constatée.

La satisfaction de Buzyn

"Ça prouve vraiment que la prévention et la mobilisation dans tous les secteurs a porté ses fruits (...) mais c'est inexorable que les personnes très âgées aient malheureusement des complications", a commenté Agnès Buzyn, qui réunit ce vendredi les acteurs mobilisés pendant la canicule.

"Il n'y a pas eu d'excès majeur, les hôpitaux n'ont pas été pris d'assaut par les personnes en très grosse difficultés, c'était entre 3 et 5% des passages aux urgences seulement qui étaient réellement liés à la chaleur, ce qui veut dire qu'en amont les médecins et infirmières, les communes se sont mobilisés", a encore estimé la ministre.

L'été 2018 a été le deuxième plus chaud de l'histoire de France

Face à la multiplication attendue des épisodes de canicule avec le changement climatique, elle a appelé à "nous organiser autrement" et notamment à réorganiser les villes, plus sujettes à la chaleur en raison du phénomène d'îlots de chaleur urbains".

L'été 2018 a été le deuxième plus chaud de l'histoire de France, avec une température moyenne supérieure à la normale de "près de 2°C", loin toutefois de celui de 2003, selon Météo-France. Une vague de chaleur exceptionnelle a notamment frappé l'ensemble du pays du 24 juillet au 8 août, en particulier le quart Nord-Est.