BFMTV
Gouvernement

L'épouse de Macron participe bénévolement aux réunions de son cabinet

Brigitte et Emmanuel Macron

Brigitte et Emmanuel Macron - Pascal Rossignol - AFP

Emmanuel Macron assume pleinement cette présence étonnante mais nécessaire "à son bonheur". Son épouse, elle, se dit "présidente de son fan club" .

Quel est son rôle réel? Conseillère de l'ombre ou appui nécessaire? En tout cas, l'épouse du ministre de l'Economie Emmanuel Macron assiste aux réunions de son cabinet, comme l'a montré un reportage diffusé dans l'émission Le Supplément sur Canal + dimanche.

Au milieu d'une semaine devant la caméra qui le montre tantôt très à l'aise avec Xavier Niel ou pris à partie par des militants d'extrême gauche à Rennes, le jeune ministre de 37 ans qui entend "faire bouger les lignes" a ouvert les portes de son bureau. Autour de la table on voit son équipe et à sa droite sa femme Brigitte, professeure de Lettres et de théâtre qu'Emmanuel Macron a rencontré alors qu'il n'était que lycéen.

"Mon épouse ne fait pas partie de mon cabinet et n'est pas payé par le contribuable", précise d'entrée le ministre comme pour clarifier financièrement une présence surprenante. Conseillère bénévole donc depuis qu'elle s'est mise en disponibilité de son emploi. "Son avis m'importe et elle est là pour ça car on ne travaille pas bien quand on n'est pas heureux", assure-t-il, insistant sur "son équilibre et son bonheur" nécessaires.

"Ni exhiber, ni cacher" ma vie privée

"Je suis la présidente de son fan-club, s'amuse Brigitte Macron qui insiste sur leurs "échanges parfois musclés" avant de citer Montaigne: il faut "'limer sa cervelle à celle d'autrui'. Nous limons abondamment." Pour autant, "il n'a besoin de personne, à part de son équipe" explique-t-elle.

Emmanuel Macron joue ainsi avec les lignes sa vie publique et de sa vie privée. "Ma femme est présente à ces réunions. Je n'ai pas voulu le cacher. J'ai voulu être honnête, dit-il. Je veux vivre ma vie pleinement. Ni l'exhiber, ni la cacher".

Et même si parfois les commentaires peuvent être "blessants" et qu'il est "désagréable de se voir en une" sans l'avoir choisi. "C'est surtout dur pour les proches, explique le locataire de Bercy. Pourtant, "en devenant ministre, j'ai accepté que ma vie soit publique", tempère-t-il.

Le précédent Cécilia Sarkozy

Un duo jongle entre le privé et le politique qui rappelle celui formé en son temps par Nicolas et Cécilia Sarkozy, notamment lorsque l'ancien président de la République n'était que ministre de l'Intérieur entre 2002 et 2007. La désormais ex-épouse était à l'époque "l'interlocutrice incontournable de qui ne souhaite pas aller jusqu'à déranger Nicolas et a malgré tout besoin de régler un problème essentiel", racontait alors Christian Estrosi à Libération. Elle avait même son propre bureau juste à côté de celui de son mari. 

S.A.