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Gouvernement

Jeune femme moquée par le Samu: Agnès Buzyn dénonce de "graves dysfonctionnements"

Agnès Buzyn, le 10 avril 2018.

Agnès Buzyn, le 10 avril 2018. - Bertrand Guay - AFP

Un document sonore diffusé fin avril révèle qu'une jeune femme de 22 ans a essuyé le mépris d'une opératrice téléphonique du Samu, lorsqu'elle a demandé de l'aide pour de fortes douleurs au ventre. Naomi était décédée quelques heures plus tard, à l'hôpital.

Naomi Musenga, une jeune Strasbourgeoise de 22 ans, est morte le 29 décembre dernier, quelques heures après avoir appelé le Samu pour de fortes douleurs au ventre. Un enregistrement diffusé fin avril par le média alsacien Heb'di démontre que son appel a été méprisé par une opératrice du Samu, qui l'a invitée à joindre SOS Médecins.

"Je suis profondément indignée"

Alors que la famille de la victime, mère d'une petite fille d'un an et demi, soupçonne le Samu de négligence et a demandé l'ouverture d'une enquête, la ministre de la Santé a réagi à cette affaire mardi soir, sur Twitter.

"Je suis profondément indignée par les circonstances du décès de Naomi Musenga en décembre. Je tiens à assurer sa famille de mon entier soutien et demande une enquête de l'IGAS sur ces graves dysfonctionnements", a ainsi écrit Agnès Buzyn. "Je m'engage à ce que sa famille obtienne toutes les informations", a-t-elle poursuivi, ajoutant dans un second message qu'une réunion consacrée à ce sujet "se tiendra dans les jours qui viennent au ministère". 

Morte quelques heures après l'appel

Souffrant de fortes douleurs au ventre, la jeune femme était seule chez elle quand elle avait composé le "15" pour appeler à l'aide. Elle n'avait eu pour seule réponse que le dédain de l'opératrice, qui lui avait recommandé d'appeler SOS Médecins.

Au bout de cinq heures, elle était parvenue à joindre les urgences médicales qui avaient finalement déclenché l'intervention du Samu. Emmenée à l'hôpital, elle a été victime d'un infarctus puis transférée en réanimation avant de décéder à 17h30.

A.S.