BFMTV
Gouvernement

Jean-Michel Blanquer se prononce contre l'écriture inclusive

Jean-Michel Blanquer, lundi matin sur BFMTV et RMC.

Jean-Michel Blanquer, lundi matin sur BFMTV et RMC. - BFMTV

Pour le ministre de l'Education, l'écriture inclusive "ajoute une complexité qui n'est pas nécessaire" et "abîme notre langue".

Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education, n'est pas favorable à l'écriture inclusive. "Ce n'est pas une bonne idée", estime-t-il lundi sur BFMTV et RMC.

"Il faut déjà arriver aux fondamentaux sur le vocabulaire et la grammaire, arriver à ce que les enfants aient une vision claire de la construction d'une phrase. Je trouve que l'écriture inclusive ajoute une complexité qui n'est pas nécessaire". "La cause est bonne, celle de l'égalité hommes-femmes", tempère-t-il, "mais je ne pense pas que ce soit un juste combat". Et de craindre que "cela abîme notre langue".

Un manuel scolaire en écriture inclusive

Le 22 septembre dernier, Le Figaro révélait la publication par Hatier d'un manuel scolaire de CE2 entièrement rédigé en écriture inclusive: c'est-à-dire que les terminaisons du féminin sont incluses à la fin des mots, entre des points. On peut donc y lire que "grâce aux agriculteur.rice.s, aux artisan.e.s et aux commerçant.e.s, la Gaule était un pays riche".

La déclaration de Jean-Michel Blanquer intervient alors que les ministres du Travail et de l'Egalité hommes-femmes ont présenté la semaine dernière un guide pour favoriser l'égalité hommes-femmes au sein de l'entreprise. Parmi les recommandations du guide, l'emploi de l'écriture inclusive. 

Depuis 2015, le Haut Conseil à l'égalité recommande l'écriture inclusive dans son "Guide pratique pour une communication publique sans stéréotype de sexe" afin que "les femmes comme les hommes soient inclus.e.s, se sentent représenté.e.s et s'identifient".

Ariane Kujawski