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Jean-Marc Ayrault n'a "pas d'idées taboues" sur les retraites

Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre.

Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre. - -

Invité de France 3 le Premier ministre est revenu sur le suicide d'un chômeur devant l'agence Pôle emploi de Nantes. Les questions du déficit public et des retraites ont également été évoquées.

"Ce drame nous interpelle tous, on ne peut être que choqué". Interrogé sur France 3 à propos de la mort d'un chômeur en fin de droits décédé ce mercredi Jean-Marc Ayrault a fait part de sa "très forte émotion". Il a également précisé que le personnel de Pôle emploi "très choqué" lui aussi, avait "fait son travail".

L'homme s'était présenté ce mercredi devant l'agence pour s'immoler par le feu. Agé de 43 ans, il est décédé malgré l'intervention des secours.

Le Premier ministre indique avoir "demandé à Michel Sapin de se rendre sur place" afin de faire la lumière sur ce "drame humain".

La lente progression de "contrats d'avenir"

Passant, après un reportage de la chaîne, à la question des 3% de déficit, le Premier ministre a admis que cet objectif ne serait pas "exactement" atteint d'ici la fin de l'année.

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Evoquant ensuite les "contrats d'avenir" et la bataille pour l'emploi, Jean-Marc Ayrault a concédé que "rien n'est jamais gagné". "Moi je fixe des objectifs ambitieux pour que tous se mobilisent", a-t-il déclaré.

Il a admis que le nombre de ces contrats "monte doucement" et que cela dépendait aussi des collectivités locales à qui Michel Sapin avait déjà demandé un effort. "Ça ne viendra pas tout seul, ça monte progressivement mais ça va marcher", a-t-il assuré.

Retraites : "pas d'idées taboues"

Abordant ensuite le sujet des retraites et de leur financement, le Premier ministre a indiqué qu'il n'y a "pas d'idées taboues" mais que toute réforme répondrait à "un principe de base" qui est "la justice". Jean-Marc Ayrault admet 'qu'il y a dans nos systèmes de retraites des injustices".

Il entend remédier à ces disparités avec "des réponses qui sont à la fois financières mais aussi de justice", a-t-il encore insisté. Pour les retraités mais "pas plus que les autres" précise-t-il, "nous avons demandé aux plus riches un effort plus important qu'aux autres".

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David Namias