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"Je ne laisserai pas faire": Marlène Schiappa dénonce des "contre-vérités" sur le fonds Marianne

Marlène Schiappa

Marlène Schiappa - Crédit: AFP

Plusieurs enquêtes ont mis en lumière des questionnements autour de l'octroi de dotations publiques par un fonds créé par l'ancienne ministre.

Marlène Schiappa dément. La secrétaire d'État a lancé en 2021 un fonds destiné à lutter contre le séparatisme après la mort de Samuel Paty. Des révélations de plusieurs médias pointent aujourd'hui du doigt l'utilisation potentiellement douteuse de certaines subventions.

"Je ne souhaite à personne d'être la cible de calomnies comme je l'ai été ces dernières semaines", écrit Marlène Schiappa ce samedi sur Twitter, dénonçant des "contre-vérités allant jusqu'à la diffamation".

"C'est insupportable et je ne laisserai pas faire", complète-t-elle.

Des associations "dûment contrôlées"

Dans une série de tweets, l'actuelle secrétaire d'État en charge de l'économie sociale et solidaire entend se défendre "sur tout ce que j’ai entendu ou lu ces dernières semaines".

Elle évoque notamment les accusations de "gestion opaque" des sommes allouées aux différentes structures bénéficiaires. "On parle de lutte contre la radicalisation. La liste des projets était gardée pour leur propre sécurité", se justifie-t-elle.

"Elle a été révélée dans un média et les associations affirment elles-mêmes avoir été dûment contrôlées", martèle Marlène Schiappa.

Aucun "ami"

Selon les accusations, l'argent alloué aurait pu en partie alimenter des proches de l'ex-ministre, à l'instar de Mohamed Sifaoui, l'un des dirigeants de l'Union des sociétés d'éducation physique et de préparation militaire (USEPPM) rémunérés grâce au fonds Marianne.

"Aucun des lauréats du Fonds Marianne n’est mon ami, ou mon proche, ou que sais-je", écrit Marlène Schiappa ce samedi.

"Il y a dix-sept projets qui ont été subventionnés. Ce sont deux associations signalées, aucunement mes 'amies' et qui doivent et peuvent être entendues", poursuit-elle, ajoutant: "La justice se penche dessus et dira ce qu'il en est".

Elle pourrait porter plainte

En plus de l'USEPPM et la rémunération de ses dirigeants, une autre entité est également dans le viseur. L'association Reconstruire le commun, qui a bénéficié d'argent public, est mise en cause pour avoir produit des vidéos qui attaquent des adversaires d'Emmanuel Macron.

"(Les contenus) publiés sont discutables, mais critiquent toutes les tendances politiques et personnalités y compris… moi-même et le Président", se défend Marlène Schiappa sur ce point.

La secrétaire d'État, également en difficulté depuis ses photos dans le magazine Playboy, fait l'objet de vives critiques sur le dossier du Fonds Marianne. Elle envisage ainsi de porter plainte pour diffamation "à l'encontre de plusieurs plateformes & individus et serai vigilante à toute affirmation qui m'imputerait un délit dans la procédure de sélection du Fonds Marianne".

Salomé Robles