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"Je me suis battue": Roselyne Bachelot explique comment elle a négocié une jauge à 2000 pour les spectacles

Dans un entretien accordé à BFMTV ce mercredi, la ministre de la Culture affirme s'être mobilisée au sein du gouvernement pour fixer à 2000 le nombre de spectateurs autorisés dans les salles de spectacle.

"Oui, j'ai eu assez facilement gain de cause", admet non sans se fendre d'un sourire satisfait Roselyne Bachelot. Dans un entretien accordé à BFMTV ce mercredi, la ministre de la Culture revient sur les négociations ayant précédé l'annonce de nouvelles mesures de freinage de l'épidémie annoncées ce lundi. Et assure être à l'origine du passage de 1000 - comme cela était initialement prévu - à 2000 spectateurs autorisés dans les salles de spectacle.

"Je me suis battue, mais j'ai tout de suite été soutenue par le président de la République pour porter cette jauge à 2000. Ce qui permet d'assurer aussi la continuité économique d'un certain nombre de salles", explique Roselyne Bachelot.

La "sécurité sanitaire" des salles de spectacle

Que ce soit à Paris ou en province, de nombreuses salles de théâtre ou d'opéra dépassent la jauge des 1000 places. Une jauge fixée à cette capacité aurait donc entraîné la fermeture de nombreux lieux de culture. Un constat qui fait dire à la ministre qu'avec une jauge à 2000, "la culture n'est pas sacrifiée", comme elle l'a rappelé sur RTL ce matin.

A BFMTV, Roselyne Bachelot assure qu'elle a "fait valoir qu'il y avait une sécurité sanitaire qui était observée dans ces salles de théâtre, dont le modèle économique est ainsi préservé", détaillant les motivations derrière sa position.

Quant aux critiques du monde de la musique fustigeant la décision de ne pas imposer de jauge ou de pass sanitaire dans les meetings politiques, la ministre a martelé un point de vue juridique.

"Nous nous heurtons à la même chose dans la Constitution que ce qu'il s'est passé pour les cultes. C'est-à-dire que c'est une mesure constitutionnelle. C'est sûr que sur le plan sanitaire, il faudrait mieux que ces mesures touchent les meetings politiques. Ce n'est pas possible", a tranché Roselyne Bachelot.
Léopold Audebert, avec Jules Fresard