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Gouvernement

"Je m'habille comme je veux": Bruno Le Maire regrette la polémique après avoir vanté le col roulé

Sa promotion du col roulé comme moyen d'éviter le recours au chauffage a été largement reprise dans les médias et sur les réseaux sociaux, rencontrant des critiques nourries. Mais le ministre de l'Économie refute avoir voulu donné une consigne aux Français.

Il a beau en avoir joué, il regrette la polémique. Après avoir affirmé sur France Inter mardi qu'on ne le verrait "plus avec une cravate mais avec un col roulé" pour "faire des économies d'énergie", Bruno Le Maire est revenu sur l'épisode médiatique qui a suivi ses déclarations dans une interview pour Brut.

Il y regrette notamment de ne pas avoir été entendu sur les différents sujets qu'il était venu développer en tant que ministre de l'Économie.

"Le système médiatique s'emballe"

"C'est un truc totalement dingue : vous faites une émission de 20 minutes, vous parlez du pouvoir d'achat, vous parlez du budget 2023, vous parlez de la situation de l'énergie, de la sobriété énergétique, vous dites que dans votre bureau s'il fait 18 ou 19 vous allez mettre un col roulé et ça part en live. (...) Je trouve que ça n'a pas un intérêt majeur", a ainsi déploré le locataire de Bercy.

Le jour de sa déclaration sur le sujet pourtant, Bruno Le Maire s'affichait en col roulé sur son compte Twitter, sans légende pour contextualiser une photo qu'il était difficile de ne pas relier à sa polémique matinale.

Pour Bruno Le Maire, cette dernière est avant tout due à un traitement journalistique dont il se dit "surpris": "le système médiatique s'emballe sur une simple remarque", déplore-t-il.

"Il n'y a aucun message"

Il a aussi justifié son choix vestimentaire par des conditions de travail qui lui feraient ressentir les baisses de température plus qu'un salarié ayant un emploi physique.

"Dans mon bureau je ne fais pas de footing vous voyez, je lis des notes, je signe des parapheurs donc je suis assis, immobile", explique Bruno Le Maire.

Le ministre de l'Économie explique n'avoir jamais prescrit un comportement plutôt qu'un autre.

"Un ministre, un membre du gouvernement, il n'a pas à dire aux Français et aux Françaises comment ils doivent s'habiller", a-t-il affirmé.

Mercredi après-midi, en plein buzz médiatique, la Première ministre Élisabeth Borne s'affichait avec une doudoune à Matignon. De son côté, le député de Paris Gilles Le Gendre a dit avoir abandonné l'usage du sèche-linge, un type de machine très consommateur en énergie.

Bruno Le Maire a nié l'existence de toute stratégie de communication de la majorité en matière vestimentaire.

"Il n'y a aucun message. (...) La Première ministre, pardon, mais elle s'habille comme elle veut, et je m'habille comme je veux."
Par Glenn Gillet