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Gouvernement

IVG: les mesures du gouvernement pour améliorer l'accès à l'avortement

La ministre de la Santé, Marisol Touraine en visite dans le centre de planification familiale de l'Hôpital de Saint-Denis, près de Paris, ce vendredi 16 janvier

La ministre de la Santé, Marisol Touraine en visite dans le centre de planification familiale de l'Hôpital de Saint-Denis, près de Paris, ce vendredi 16 janvier - BFMTV

La ministre de la Santé a annoncé vendredi un plan pour améliorer l'accès à l'avortement. Désormais les actes médicaux associés à celui-ci seront totalement remboursés par la Sécurité sociale.

A la veille de l'anniversaire de la loi Veil de 1975 légalisant l'avortement, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé vendredi un plan pour en améliorer son accès. Parmi les mesures phares: la prise en charge à 100% des échographies et examens biologiques.

Le plan du gouvernement s'articule selon trois axes: l'information, la simplification et l'amélioration des parcours, la garantie d'une offre diversifiée sur l'ensemble du territoire. 

> L'INFORMATION

Lors d'une visite dans le centre de planification familale de l'hôpital de Saint-Denis, au nord de Paris, la ministre a annoncé la création en septembre prochain d'un numéro national unique d'appel pour répondre aux questions sur la sexualité, la contraception et l'IVG, de même que celle d'un portail web.

En parallèle, une campagne d'information sera lancée.

Peu auparavant, la secrétaire d'Etat aux Droits des femmes, Pascale Boistard, s'était félicitée du développement du site ivg.gouv.fr, un outil pensé pour lutter contre les organisations anti-avortement qui diffusent des "messages orientés et fallacieux sur l'IVG".

> LA SIMPLIFICATION

Pour assurer une "fluidité" du parcours des femmes vers l'IVG, outre la prise en charge financière, Marisol Touraine a indiqué que serait formalisée une procédure pour les IVG entre 10 et 12 semaines de grossesse, qui doivent être pratiquées en urgence du fait de la proximité avec le terme légal.

La ministre a également exprimé sa volonté d'assurer à chaque femme qu'elle trouverait un moyen d'avorter près de chez elle. "Quand l'accès à l'avortement n'est pas facile, ce sont les femmes les plus fragiles socialement qui en payent le prix", a-t-elle estimé.

"Dans chaque région, un plan d'accès devra être établi", a-t-elle affirmé, saluant le plan FRIDA (Favoriser la réduction des inégalités d'accès à l'avortement) déjà mis en oeuvre par l'Agence régionale de santé d'Ile-de-France.

> UNE OFFRE DIVERSIFIEE

Marisol Touraine a également proposé que les sages-femmes soient à l'avenir autorisées à réaliser des IVG médicamenteuses et les médecins des centres de santé des IVG instrumentales, afin de garantir aux femmes le "choix" de la méthode utilisée.

La ministre a également annoncé l'inscription dans la loi de Santé la facilitation du recrutement de médecins contractuels dans les établissements.

Environ 210.000 avortements sont pratiqués chaque année, un chiffre stable. Dans la cadre du 40e anniversaire de la loi Veil, Marisol Touraine et Pascale Boistard participeront samedi à une "journée militante" pour "le droit à l'avortement en France et en Europe", intitulée "bougez pour l'IVG".

M.G. avec AFP