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Interrogé sur les accusations de viol contre Abad, Mélenchon défend la gestion de l'affaire Bouhafs

Jean-Luc Mélenchon, invité du "Grand Jury" RTL-LCI-"Le Figaro" dimanche 22 mai 2022

Jean-Luc Mélenchon, invité du "Grand Jury" RTL-LCI-"Le Figaro" dimanche 22 mai 2022 - Nicolas Kovarik - Agence 1827 - RTL

Au "Grand Jury" de RTL, "Le Figaro" et LCI, le député des Bouches-du-RHône a défendu ce dimanche le "choix" de La France insoumise d'avoir institué un comité de suivi contre les violences sexuelles.

"C'est une réponse, personne n'est à l'aise face à ce type de sujet", a commenté ce dimanche Jean-Luc Mélenchon, interrogé sur la réponse faite par Élisabeth Borne plus tôt dans la journée concernant les accusations de viol portées par deux femmes à l'encontre de Damien Abad, transfuge de LR et nouveau ministre des Solidarités, selon Mediapart.

"Bien évidemment, je n'étais pas au courant", a assuré la Première ministre. "J'ai découvert l'article de Mediapart hier [samedi, NDLR], je n'ai pas plus d'éléments que le fait que l'affaire a été classée sans suite. Je peux vous assurer que s'il y a de nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on en tirera toutes les conséquences", a-t-elle ajouté depuis le Calvados au cours d'un déplacement.

"Nous croyons d'abord la parole des femmes", défend Mélenchon

"À La France insoumise, nous avons fait un choix", a poursuivi le leader de la formation politique, troisième homme de l'élection présidentielle, lors du Grand Jury de RTL, Le Figaro et LCI.

La France insoumise (LFI) a récemment eu affaire à des soupçons de violences sexuelles en son sein avec l'affaire Taha Bouhafs, éphémère candidat à la députation dans le Rhône avant de se désister en raison de ces accusations.

"Taha Bouhafs, c'est une décision, on en a déjà pris quatre ou cinq dans le passé. Nous avons fait la chose suivante: un jour on a dit 'qu'est-ce qu'on fait dans ce cas-là?' On fait une commission, qui est saisie, une commission qui est composée de femmes, qui se réunit à huis clos, et quand la personne qui vient se plaindre dit 'je ne veux pas qu'on en parle', on n'en parle pas. Et moi, tout Mélenchon que je suis, eh bien je ne sais rien, ni qui a saisi, ni quand la commission est saisie, ni ce qu'elle conclut, donc c'est un choix qu'on a fait", a défendu le tribun ce dimanche.

"Nous croyons d'abord la parole des femmes. J'admets que c'est vrai, que c'est arbitraire, mais il faut faire un choix", a-t-il aussi dit.

Mélenchon évoque la décision "très compliquée" prise quant à Bouhafs

Sur Damien Abad, Jean Luc Mélenchon souligne le fait qu'"il y a un signalement qui a été fait apparemment à un niveau extrêmement élevé de responsabilités [à LaREM et à LR, a révélé Mediapart, NDLR], ils n'en ont tiré aucune conclusion avant. Si ça avait été à la LFI, dès le signalement il y aurait eu une intervention".

"Nous, on a pris trois jours à prendre une décision qui était très compliquée à prendre et cruelle aussi pour l'intéressé [Taha Bouhafs, NDLR], parce que se trouve, ça existe, s'il n'est pas coupable, qu'il aura été en quelque sorte condamné avant terme. Et s'il l'est, eh bien, nous aurons pris la bonne décision. Et lui-même l'a accepté, c'est la grosse différence, c'est que lui l'a accepté. Il a dit 'je comprends qu'on prenne cette décision', parce qu'il partage notre idéal sur le sujet. M. Damien Abad pourrait aussi en tirer des conclusions personnelles, mais je ne lui dis pas 'faites-le', je ne sais pas", a conclu le député des Bouches-du-Rhône sur RTL.

Clarisse Martin Journaliste BFMTV