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Gouvernement

"Il n'y a pas de solution miracle": Marlène Schiappa défend le grenelle des violences conjugales 

Dimanche, la secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes a annoncé la tenue d'un grenelle des violences conjugales d'ici septembre 2019 afin d'enrayer le nombre de féminicides.

Marlène Schiappa, invitée ce lundi soir du 19h Ruth Elkrief, a défendu le projet d'organiser un "grenelle des violences conjugales" en septembre prochain à Matignon afin d'enrayer le phénomène des féminicides, alors que 75 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint depuis le début de l'année 2019.

"Un grenelle c'est un moment où tout le monde s'engage ensemble: le gouvernement comme la société civile. S'il y avait des solutions miracles pour arrêter les féminicides, on l'aurait fait et les précédents gouvernement l'auraient fait avant nous", a défendu Marlène Schiappa face à Ruth Elkrief, alors que celle-ci est attaquée sur son manque de résultat contre les féminicides ces derniers jours. 

"Il y a des dysfonctionnements de terrain"

"S'il suffisait de faire un chèque d'un milliard pour que les féminicides s'arrêtent, on l'aurait fait immédiatement", a-t-elle répété. "L'idée cette fois c'est de construire des politiques publiques efficaces. Ce grenelle est travaillé depuis des mois, de nombreuses associations nous l'ont demandé".

La secrétaire d'État chargée de l'Égalité femmes-hommes a ensuite fait la distinction entre "l'impulsion donnée dans un ministère et la réalité concrète du terrain", avant de pointer du doigt "des dysfonctionnements de terrain qui ne correspondent pas à la politique publique impulsée par le gouvernement"

"C'est cela que nous allons passer en revue (pendant ce grenelle). Nous allons réunir les services de police, de justice, les associations, les professionnels de la Santé, les experts autour des ministres. Chacun va prendre des engagements communs et il y aura des outils de mesure afin de voir ce qui est fait", a assuré la secrétaire d'État.
"Ce n'est pas satisfaisant qu'une femme dépose plainte une, deux, cinq, douze fois et qu'il ne se passe rien", a-t-elle expliqué, déplorant en outre que des "téléphones grave danger" censés être remis aux femmes menacées ne soient "pas attribués parce qu'il n'y a pas de décision de justice".
Jeanne Bulant