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Hollande veut organiser le combat contre l'Etat Islamique

François Hollande à bord d'un hélicoptère militaire en 2012. Dans une interview au Monde, il a abordé les dossiers irakien et ukrainien.

François Hollande à bord d'un hélicoptère militaire en 2012. Dans une interview au Monde, il a abordé les dossiers irakien et ukrainien. - Philippe Wojazer - AFP

Le président a annoncé à la presse, ce mercredi, qu'il organiserait une conférence sur la sécurité en Irak avec les partenaires de la France. Il a également évoqué la livraison du deuxième navire Mistral à la Russie.

Une "initiative" française pour stopper l'Etat Islamique en Irak? Le président de la République, François Hollande, a annoncé dans un entretien au Monde mercredi qu'il organiserait "bientôt une conférence avec (les) partenaires internationaux" de la France sur la sécurité en Irak.

Selon lui, "la situation internationale est la plus grave que nous ayons connue depuis 2001", et les attentats de New York, ce qui justifie sa décision d'envoyer des armes à l'armée kurde, dans le Nord de l'Irak: "Nous devons faire face, non pas à un mouvement terroriste comme Al-Qaida, mais à un quasi-Etat terroriste, l'Etat islamique".

"Nous agissons pour notre sécurité"

"Nous ne le faisons pas cela pour soutenir simplement les Kurdes ou Irakiens, nous agissons pour notre sécurité", insiste-t-il, en confirmant que la France avait également armé les insurgés syriens contre Bachar al-Assad.

Le président assume d'ailleurs la position de la France, qui a annoncé qu'elle aiderait les Kurdes avant même les Américains: "La France a été pionnière, elle a convaincu l'Europe de ses choix".

La livraison du deuxième Mistral n'est pas exclue

Sur le dossier ukrainien, le président est moins affirmatif, surtout en ce qui concerne la vente des navires porte-hélicoptères Mistral. La livraison du premier d'entre eux a été confirmée, contre l'avis du Royaume-Uni et de l'Allemagne.

Le président n'exclut pas de livrer le deuxième Mistral: "S'il advenait une tension supplémentaire et une impossibilité de trouver une issue, nous aurions à délibérer. Mais pour l'instant, tel n'est pas le cas", explique-t-il, avant de rappeler que le contrat de vente des navires avait été signé en 2011… Donc avant le début de son mandat. La construction d'un troisième et d'un quatrième navire, évoquée en 2011, ne semble en revanche plus être sur la table.

François Hollande confirme que les agriculteurs qui souffrent des sanctions russes sur les produits agricoles seront compensés.

J.S