Hollande : les dossiers qui plombent son début de mandat

François Hollande a tenté de reprendre la main ce vendredi à Châlons-en-Champagne, avec un discours axé sur l’économie. Le président de la république est confronté à une sévère chute de popularité.

Pour François Hollande c’est l’ "enjeu numéro 1 du quinquennat" : le chômage. Les chiffres sont alarmants. Le nombre de demandeurs d’emploi a explosé en juillet avec la plus forte hausse observée depuis 3 ans. La France compte désormais près de 3 millions de chômeurs sans aucune activité.

Croissance quasi-nulle, multiplication des plans sociaux : le contexte est difficile. Pour inverser la tendance, le gouvernement mise sur ses nouveaux dispositifs : emplois d’avenir et contrats de génération. Il veut aussi rassurer les patrons : Jean-Marc Ayrault et une dizaine de ministres ont fait le déplacement à l’université d’été du Medef. Le débat sur la compétitivité des entreprises doit être engagé.

Chute sévère

Deuxième dossier chaud : le prix des carburants. François Hollande avait promis de le bloquer pendant 3 mois. Une mesure finalement jugée inapplicable. Le gouvernement a préféré décréter une baisse de 3 à 6 centimes le litre. Mais cette mesure coûte cher et reste temporaire. L’exécutif cherche un mécanisme durable qui permettrait de contenir l’envolée des prix à la pompe.

Ces deux thèmes, entre autres, expliquent la baisse de popularité du président et de son premier ministre. Selon les instituts de sondage, ils ont perdu entre 5 et 11 points entre fin juillet et fin août. Une chute plus sévère que celle de leurs prédécesseurs. Pour autant, le gouvernement n’entend pas changer de rythme et demande à être jugé dans la durée.