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Gouvernement

Hollande crée un poste sur mesure pour garder Le Drian après les régionales

Président délégué de région: la fonction a été mise en place sur mesure pour le ministre de la Défense, candidat en Bretagne lors des régionales de décembre prochain.

Jean-Yves Le Drian c'est "l'homme du Président". Quand personne ne croyait en la candidature de François Hollande, largué du match de la primaire PS, le ministre de la Défense était là, avec quelques autres comme Stéphane Le Foll ou Bernard Poignant. Encore aujourd'hui, c'est à son ministère que se réunit le cercle proche de François Hollande. Depuis sa nomination à l'Hôtel de Brienne en mai 2012, Jean-Yves Le Drian, devenu l'homme de la guerre comme Bernard Cazeneuve est devenu celui de la police, a su se rendre indispensable au gouvernement.

A tel point, et alors qu'il aspire à mener la bataille des régionales en Bretagne, que François Hollande a imaginé spécialement pour lui un poste qui pourrait lui permettre de ne présider la région à plein temps... qu'après 2017, après la prochaine présidentielle. Il s'agit de la fonction de président délégué, construite sur mesure pour s'appliquer aux différentes ambitions de l'homme "stable et solide" qui vend des Rafale et recase les Mistral.

Jean-Yves Le Drian avait présidé la région Bretagne entre 2004 et 2012, et il aurait pesé de tout son poids au moment de la construction de la nouvelle carte des régions, pour que la sienne ne soit pas touchée.

Syrie: bras de fer gagné contre Fabius

En ce moment, l'actualité de Jean-Yves Le Drian est occupée par l'action militaire française menée contre la Syrie après celles entreprises au Mali ou en Centrafrique. Preuve de son influence sur la question syrienne, il a d'ailleurs remporté le bras de fer qui l'opposait à Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères.

"Il y aura d’autres engagements pour nous protéger pour éviter que ces camps d’entraînement de combattants étrangers ne se poursuivent, et forment des acteurs terroristes qui viendraient en France nous attaquer ou mettre des vies humaines en danger", a expliqué Jean-Yves Le Drian sur BFMTV lundi. "Daesh est notre ennemi et le restera", a ajouté le ministre, qui justifiait les premières frappes aériennes françaises sur le sol syrien.

S.A. avec Apolline de Malherbe