Gouvernement: vers un remaniement après les municipales

L'hypothèse d'un remaniement ministériel peu après les municipales prend de l'ampleur. Jean-Marc Ayrault pourrait rester en poste, autour d'une équipe resserrée.

Cette fois, c’est la bonne. Annoncé à maintes reprises depuis l’entrée en fonction du gouvernement Ayrault, le remaniement ministériel devrait intervenir peu après les élections municipales. Ce qui ne signifie pas forcément un départ de Jean-Marc Ayrault, qui pourrait être confirmé au moins jusqu’aux régionales de 2015.

Tout (ou presque) dépendra en fait des travaux menés autour du pacte de responsabilité, et rendus durant la seconde quinzaine de mars, soit en pleine période électorale. François Hollande devra alors décider du gouvernement qui se présentera au printemps devant l’Assemblée nationale pour obtenir sa confiance, sachant que le gouvernement en question devra mettre en œuvre ce pacte. Autrement dit, le changement, si changement il doit y avoir, devrait s’effectuer avant cette échéance.

Royal au gouvernement, départ de Taubira?

L’hypothèse la plus envisageable consisterait en un resserrement gouvernemental. "Ce serait logique, au vu des efforts d'économies que nous devons faire, et puis le récent conseil des ministres franco-allemand a donné des idées à Hollande", rapporte un ministre cité par l’AFP. Le 19 février, le 16e conseil franco-allemand avait en effet réuni à Paris les 38 membres du gouvernement français et leurs... 17 homologues allemands. C’était d’ailleurs le souhait exprimé par Laurent Fabius en février dernier, visant notamment Bercy.

Ce resserrement pourrait également être accompagné de l’entrée de poids lourds de la politique. Si le nom de Ségolène Royal revient avec insistance, celui de Bertrand Delanoë, libéré de son mandat de maire, est également cité régulièrement. Côté départs, celui de Christiane Taubira est évoqué, ainsi que celui des ministres écologistes. Le contenu de la future loi sur la transition énergétique, actuellement en préparation, devrait en décider.

Yann Duvert avec AFP