BFMTV
Gouvernement

Gérald Darmanin dénonce les "mensonges" autour du limogeage de la préfète d'Indre-et-Loire

Sur BFMTV, le ministre de l'Intérieur s'est exprimé sur la polémique entourant le limogeage début décembre de Marie Lajus. Il a estimé que les représentants de la République devaient être "inattaquables et respectables".

Invité de BFMTV ce dimanche 1er janvier, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est exprimé depuis Mayotte sur la polémique entourant le limogeage le 7 décembre dernier de la préfète d'Indre-et-Loire Marie Lajus.

Bien qu'il n'est pas exceptionnel que des préfets soient soudainement remerciés par l'exécutif, un article diffusé dans Le Canard enchaîné du 14 décembre est venu jeter le doute autour des conditions de ce limogeage.

Incubateur à start-ups dans le jardin d'un château

Marie Lajus aurait, selon Le Canard Enchaîne, été remerciée à cause de son opposition à un projet immobilier, visant à construire un incubateur à start-ups dans le parc du château Louise de La Vallière, situé à Reugny (Inde-et-Loire).

Dans une tribune publiée dans Le Monde le 26 décembre, une cinquantaine d'acteurs de la société civile, de fonctionnaires et d'élus ont fustigé la décision du ministère de l'Intérieur, affirmant que Marie Lajus aurait été limogée pour avoir simplement fait respecter le droit de l'urbanisme.

Des accusations infondées selon Gérald Darmanin, comme il a tenu à le déclarer à notre antenne ce dimanche.

"Ça n'a effectivement rien à voir, et je crois qu'il y a beaucoup de mensonges qui sont dits, et ce n'est pas digne de la part de ceux qui servent l'État", a fustigé le ministre.

"Un représentant de la République doit être inattaquable"

Le ministre a tenu à rappeler que c'est lui-même qui avait nommé Marie Lajus, auparavant préfète de la Charente, "d'un petit département à un plus grand département". Mais, toujours selon Gérald Darmanin, les conditions n'étaient plus réunies pour que la préfète exerce ses fonctions sereinement.

Le Monde a indiqué cette semaine que Marie Lajus entretenait parfois des rapports conflictuels avec des élus locaux, qui la jugeaient trop rigide. Un scénario qu'a semblé confirmé ce dimanche Gérald Darmanin.

"Nous avons tous considéré, dans la responsabilité qui était la nôtre, et moi, je prends mes responsabilités, qu'il fallait savoir changer quand les choses n'allaient pas. Et cela n'a rien à voir avec des projets immobiliers, mais parfois au comportement des uns et des autres", a expliqué Gérald Darmanin.

Puis de continuer: "Un représentant de la République doit être inattaquable et respectable. Et quand ce n'est pas le cas, je prends mes responsabilités en tant que chef de l'administration".

Le remplaçant de Marie Lajus, Patrice Latron, doit prononcer ce lundi son premier discours en tant que nouveau préfet d'Indre-et-Loire.

Jules Fresard