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Gouvernement

Gérald Darmanin assure que les policiers "ne réclament pas l'impunité, ils réclament le respect"

Le ministre de l'Intérieur a pris la parole quelques minutes avant de rencontrer les syndicats de police. Il assure que les policiers "ne réclament pas l'impunité".

A l'occasion de sa première prise de parole depuis le début de la fronde des policiers, Gérald Darmanin a assuré ce jeudi soir qu'ils "ne réclament pas l'impunité" ni "d'être au-dessus des lois", après que l'un d'entre eux a été placé en détention provisoire, accusé d'avoir passé à tabac un jeune homme à Marseille en marge des émeutes qui ont éclaté après la mort de Nahel.

"Je veux apporter mon soutien à toute personne qui se sent blessée mais je veux aussi dire que les policiers ne réclament pas l'impunité, ils réclament le respect, ils ne réclament pas d'être au-dessus des lois, ils réclament de ne pas être en dessous des lois", assure le ministre en marge d'une visite dans un commissariat dans le 19e arrondissement de Paris.

Il ajoute par ailleurs que "les policiers ne peuvent pas être les seules personnes en France pour qui la présomption d'innocence ne compte pas, pour qui les procès médiatiques l'emportent sur le procès juridique et pour qui la présomption d'innocence est remplacée par la présomption de culpabilité".

Darmanin soutient "totalement" le DGPN

Le ministre de l'Intérieur a aussi apporté son soutien au directeur général de police nationale (DGPN), qui a affirmé après le placement en détention d'un policier accusé de violences à Marseille "qu'avant un éventuel procès, un policier n'a pas sa place en prison".

C'est "un excellent directeur général, il a parlé comme parle un chef vis-à-vis de ses policiers", a déclaré Gérald Darmanin, avant d'ajouter: "je le soutiens totalement et je suis très fier que ce soit mon collaborateur".

Le ministre de l'Intérieur s'est déplacé dans ce commissariat avant de rencontrer ce jeudi soir les syndicats de police qui lui présenteront leurs revendications.

Emilie Roussey