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Gouvernement

Fiscalité écologique: EELV ne devrait pas quitter le gouvernement

Pascal Durand

Pascal Durand - -

Menaces autour du vote du budget 2014, ultimatum, départ du gouvernement, les écolos font tout leur possible pour influer sur les positions de François Hollande. En vain.

Un ultimatum sans effets secondaires de la part des Verts. Les écologistes ne devraient pas quitter le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, du moins pas dans l'immédiat, a déclaré le secrétaire national d'EELV, Pascal Durand sur France Inter. "Ca fait un an qu'on nous demande en permanence si on veut quitter ou ne pas quitter le gouvernement, moi j'ai toujours refusé de poser cette question", a-t-il expliqué.

Dimanche soir, lors de son entretien avec Claire Chazal sur TF1, François Hollande a appelé les écologistes à se déterminer, dans leur vote sur le budget de l'État pour 2014, "par rapport à l'intérêt de la France". "L'écologie ne doit pas être qu'un impôt", a d'ailleurs souligné le chef de l'Etat.

En effet, les députés d'EELV ont menacé de ne pas voter le budget après que le ministre de l'Écologie Philippe Martin, et celui chargé des Relations avec le Parlement Alain Vidalies, ont affirmé mercredi concomitamment que la piste d'une hausse de la taxation du diesel, réclamée par les écologistes, avait été "abandonnée" par le gouvernement.

Ne pas "rater le train" écologique

Pourtant, si elle ne devait influer sur le gouvernement, cette décision pourrait provoquer une scission au sein même de la famille écolo. Ainsi, Noël Mamère a estimé que, "si rien ne bouge" notamment à propos d'une fiscalité écologique, rester dans la majorité serait de "l'acharnement thérapeutique". Et d'affirmer que si son camp ne vote pas le budget, il ne voit "pas comment nous [EELV, ndlr] pourrions avoir des ministres au gouvernement".

Pour le député-maire de Bègles, il s'agit "d'un désaveu pour l'écologie" fait par François Hollande. Pascal Durand, qui a choisi l'apaisement après avoir donné "six jours" au chef de l'Etat, continue d'espérer un arbitrage de François Hollande en faveur de la transition écologique, "faute de quoi la France ratera le train".

S. A. avec AFP