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Fabius: "la mobilisation contre Boko Haram est une nécessité"

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius - -

Lycéennes retenues par Boko Haram, situation en Ukraine, état des lieux en Syrie... Le ministre des Affaires étrangères s'est exprimé mardi sur BFMTV de Washington.

"La mobilisation contre Boko Haram est une nécessité et l'on espère qu'elle peut-être utile", a estimé le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius sur BFMTV mardi. Il s'exprimait de Washington où il a rencontré le secrétaire d'Etat américain John Kerry. Voici ce qu'il fallait retenir de cette interview:

> Nigeria: "la mobilisation est une nécessité"

La France a invité les Etats-Unis et la Grande-Bretagne à un sommet samedi à Paris pour discuter des actions à mener pour libérer les lycéennes retenues par le groupe islamiste Boko Haram. "J'ai aussi invité les présidents du Mali, du Niger, du Tchad, du Bénin et du Cameroun à assister à ce sommet", a précisé Laurent Fabius.

"Concrètement nous avons envoyé sur place des experts, notre rôle c'est de pourchasser ceux qui ont enlevé ces jeunes filles et de nous mettre à la disposition des forces du Nigeria", a-t-il poursuivi. Quant à savoir si la France pourrait intervenir militairement: "On va voir", s'est borné à répéter le ministre.

> Ukraine: "la France ne reçoit pas de leçons de fermeté"

Sur la question ukrainienne, un "pays au bord de la guerre civile" selon le ministre, et évoquée longuement avec son homologue américain, Laurent Fabius a refusé que l'on minimise le rôle de la France.

"Nous travaillons ensemble, avec l'Allemagne et les Etats-Unis. Il faut du dialogue et de la fermeté et, quand il s'agit de fermeté, la France est au premier plan [...] La France n'est ni le valet des Etats-Unis, ni soumis aux décisions de Vladimir Poutine et de la Russie".

> De nouvelles "frappes chimiques" en Syrie

Au nom de la France, Laurent Fabius a soutenu que "le régime syrien a utilisé à au moins 14 reprises des armes chimiques depuis la fin de l'année 2013. Des actions dont Bachar al-Assad porte en grande partie la responsabilité".

Il a par ailleurs regretté le manque de soutien de Barack Obama l'an passé lorsque la France souhaitait intervenir au plus vite. "Il n'était pas question que la France n'intervienne seul", a estimé le ministre des Affaires étrangères.

"Nous allons demander à ce que la Cour pénale internationale soit saisie", a annoncé Laurent Fabius et que "le président syrien comparaisse".

Samuel Auffray