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Gouvernement

Explosion à Dieppe: le ministre de l'Agriculture visite le site de l'usine

L'explosion a fait deux morts.

L'explosion a fait deux morts. - AFP

Une explosion a fait deux morts samedi dans une usine de traitement d'huile. Une enquête doit déterminer les causes du drame.

Le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert s'est rendu dimanche à Dieppe, en Seine-Maritime, sur le site de l'usine de traitement d'huile où une explosion, dont l'origine reste inconnue, a fait deux morts samedi.

"Le gouvernement est aux côtés des salariés et des familles endeuillées (...) Mes pensées vont vers les salariés qui ont trouvé la mort dans l'explosion, les personnes qui étaient sur le site, les habitants de Dieppe, qui ont été choqués car ils vivent dans la proximité de l'usine", a déclaré M. Travert lors d'un point presse.

"Aucune pollution atmosphérique"

Une explosion a retenti samedi matin au sein de l'usine Salpol, lors d’une opération de maintenance sur une cuve, au niveau de l'atelier d'extraction. "Aujourd'hui, nous sommes dans la solidarité, l'hommage aux victimes, le soutien aux employés. Puis, l'enquête", a poursuivi le ministre, permettra de déterminer "les raisons de la mort des deux salariés". Dans un troisième temps, "il faudra faire la lumière sur la situation de l'entreprise", a-t-il ajouté. 

Directement connectée au port de Dieppe, l'usine Saipol, qui appartient au groupe agroalimentaire Avril (ex-Sofiprotéol), transforme des graines, principalement de colza, pour en faire de l'huile utilisée dans la fabrication de biodiesel, et des tourteaux pour l'alimentation animale. Les deux techniciens décédés appartenaient à une entreprise sous-traitante, intervenant régulièrement sur le site. L'installation n'est pas classée Seveso mais seulement soumise à autorisation administrative d'exploitation, selon la préfecture.

"Aucune pollution atmosphérique ou sur les eaux n'est intervenue. Mais nous restons vigilants", a assuré le ministre Travert.

Rassemblement dimanche

Le maire communiste de Dieppe, Nicolas Langlois, a invité les habitants à se retrouver dimanche en fin d'après-midi, à la suite de cet accident, une initiative saluée par le ministre : "Il est important de se retrouver après des moments comme ça". L'élu a exprimé auprès du ministre sa préoccupation quant à l'avenir du site, vital pour l'économie locale, et sa volonté de ne pas voir s'"ajouter au drame humain un drame économique".

Le maire a également adressé un courrier aux riverains du site pour leur faire part de l'émotion partagée autour "de ce drame, qui est d'abord un drame humain". "Vous avez été choqués par cet accident dramatique. Vous êtes habitués à vivre aux côtés d'une activité industrielle qui fait vivre 40 salariés et leurs familles", a-t-il écrit, soulignant que "l'installation est scrupuleusement et régulièrement contrôlée".

J.C. avec AFP