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Gouvernement

Euro 2016: 80.000 personnels passés "au crible" des fichiers et 300 exclus, indique Cazeneuve

Bernard Cazeneuve et Alain Juppé devant la commission des Lois de l'Assemblée nationale, le 8 juin 2016.

Bernard Cazeneuve et Alain Juppé devant la commission des Lois de l'Assemblée nationale, le 8 juin 2016. - François Guillot - AFP

Quelque 80.000 personnels participant à l'Euro 2016 de football en France ont été passés "au crible" des fichiers de police et 300 ont été "exclus", a indiqué le ministre de l'Intérieur mercredi.

Quelque 80.000 personnels participant à l'Euro 2016 de football en France ont été passés "au crible" des fichiers de police et 300 "exclus", a déclaré mercredi le ministre de l'Intérieur. Bernard Cazeneuve a ajouté par ailleurs qu'aucune menace terroriste précise visant la Tour Eiffel à Paris, au pied de laquelle est installée la grande fan zone parisienne sur le Champ-de-Mars, n'était parvenue jusqu'à lui.

Accompagné du président de l'association des villes hôtes de l'Euro, le maire de Bordeaux Alain Juppé, Bernard Cazeneuve a évoqué longuement la sécurité du championnat d'Europe de football, qui débute vendredi pour un mois, devant la commission des Lois de l'Assemblée nationale.

Le "risque zéro n'existe pas"

Il a rappelé le "contexte exceptionnel" de "menace" terroriste "élevée" pesant sur la compétition, estimant que "céder sur l'Euro eut été céder à l'odieux chantage des terroristes". Des "moyens sans précédent ont été engagés", a-t-il réaffirmé détaillant les plus de 90.000 personnes qui seront mobilisées, militaires, forces de l'ordre ou bénévoles.

"L'ensemble des personnels a été criblé", a-t-il précisé, soit quelque 80.000 personnes et 300 d'entre elles ont été "exclues".

Selon des sources policières, les autorités ont vérifié si ces personnels n'étaient pas fichés par la police, notamment pour radicalisation. 

"Nous prenons un maximum de précautions" même si le "risque zéro n'existe pas", a une nouvelle fois insisté Bernard Cazeneuve.

"J'assume mes responsabilités"

"Des agents spécialisés" de sécurité privée "ont été recrutés, moitié hommes - moitié femmes" pour les fan zones et ont fait l'objet d'un "criblage avant toute délivrance d'accréditation", a dit de son côté Alain Juppé.

Le ministre de l'Intérieur a été sous le feu des observations et critiques d'élus du parti Les Républicains, les députés parisiens Nathalie Kosciusko Morizet, Philippe Goujon et Pierre Lellouche. Ils se sont déclarés inquiets du choix du Champ-de-Mars. "100.000 personnes au pied de la Tour Eiffel c'est prendre un risque inconsidéré et énorme", c'est "la cible de Daesh" comme l'ont été "les tours" jumelles "à New York", a estimé Pierre Lellouche.

Il n'y a pas "de menace" sur le célèbre monument parisien, a rétorqué le ministre. "Je démens, ce n'est jamais arrivé jusqu'à moi (...) il ne faut pas inventer." S'il devait y en avoir "sur tel ou tel lieu, j'adapterai" le dispositif, a-t-il réaffirmé, rappelant qu'une cellule réunissant les services de renseignement sera présente sept jours sur sept place Beauvau.

"J'ai parfaitement conscience que, s'il y avait le moindre problème, je serais en première ligne" et "j'assume mes responsabilités", a aussi dit Bernard Cazeneuve.

V.R. avec AFP