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Espionnage des Français: Matignon réfute les accusations du Monde

Le siège de la DGSE à Paris dans le XXe arrondissement de Paris.

Le siège de la DGSE à Paris dans le XXe arrondissement de Paris. - -

Dans une récente enquête, le journal du soir indiquait qu'en dehors de tout cadre juridique, les Français étaient massivement espionnés. Ce vendredi, Matignon a émis un démenti catégorique.

Les services du Premier ministre démentent, rapporte Le Figaro ce vendredi, être à l'origine d'écoutes massives des Français, tels que le soutenait le journal Le Monde dans une enquête publiée jeudi.

Cet espionnage comparable à celui orchestré par les Etats-Unis serait, toujours selon le quotidien du soir, l'œuvre de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure). Il permettrait aux services du renseignement d'analyser les métadonnées qui, elles-mêmes, permettraient de savoir qui a appelé qui, combien de temps et à partir de quel endroit.

Matignon reconnaît des "interceptions de sécurité"

Face ces allégations, Matignon rappelle que les "interceptions" sont régies par la loi de 1991 qui dispose que ces dernières sont strictement limitées et accordées "à titre exceptionnel". Les services du renseignement admettent seulement l'existence "d'interceptions de sécurité" préalablement soumises à l'examen de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité, autorité indépendante.

Le président de cette Commission des interceptions minimise

Le député PS Jean-Jacques Urvoas, président de cette commission indique d'ailleurs dans un communiqué, que la DGSE ne fait que "répondre à ses missions" qui consistent en une "détection et l'entrave des activités d'espionnage dirigées contre les intérêts français".

Pour rompre avec la langue de bois, l'élu explique par la métaphore que l'espionnage américain peut être comparé à une "pêche au chalut", alors que celui pratiqué par les Français relèverait plutôt d'une "pêche au harpon".

D. N. avec AFP