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Gouvernement

Espionnage de la NSA en France: la colère de Jean-Marc Ayrault

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, le 21 octobre 2013.

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, le 21 octobre 2013. - -

Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault s'est dit lundi à Copenhague, "choqué" par l'espionnage américain" et a demandé aux États-Unis d'apporter "des réponses claires" sur ces pratiques.

"C'est invraisemblable". Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a eu des mots très durs lundi envers les Etats-Unis, après les révélations du Monde et d'Edward Snowden sur les pratiques d'espionnage américain en France.

"Je suis profondement choqué [...]. C'est invraisemblable qu'un pays allié, un pays ami comme les Etats-Unis, puisse à ce point aller jusqu'à espionner autant de communications privées qui n'ont aucune justification stratégique, aucune justification de défense nationale", a tempêté le Premier ministre.

Il a demandé aux Etats-Unis "des réponses claires et justifiant les raisons pour lesquelles ces pratiques ont été utilisées, et surtout en créant les conditions de la transparence pour qu'il y soit mis fin". "C'est la base même de la confiance entre nous", a insisté le chef du gouvernement français, en déplacement au Danemark.

Faut-il interpeller Barack Obama?

Comme la presse lui demandait s'il fallait interpeller le président américain Barak Obama, Jean-Marc Ayrault a répondu: "Je laisse le soin au président de la République de prendre les dispositions qui s'imposent, mais manifestement des initiatives s'imposent, et elles seront prises ".

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius a "convoqué immédiatement" l'ambassadeur américain lundi à Paris, après les révélations du Monde. Il a demandé au diplomate de lui donner des assurances que l'interception de communications n'ont "plus cours".

Le Monde a affirmé que l'Agence de sécurité nationale américaine, le NSA, avait effectué 70,3 millions d'enregistrements de données téléphoniques de Français sur une période de 30 jours, entre le 10 décembre 2012 et le 8 janvier 2013. Le quotidien du soir s'est appuyé sur des documents de l'ancien consultant du NSA, Edward Snowden, actuellement en Russie.

A. G. avec AFP