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Éric Dupond-Moretti relaxé: Élisabeth Borne se "réjouit" qu'il "puisse continuer son action" de ministre

Éric Dupond-Moretti et Élisabeth Borne le 7 juillet 2023 à Matignon

Éric Dupond-Moretti et Élisabeth Borne le 7 juillet 2023 à Matignon - Bertrand GUAY / POOL / AFP

La Première ministre a salué la relaxe de son garde des Sceaux qui va pouvoir continuer son travail "au sein de l'équipe gouvernementale, au service des Français". Emmanuel Macron le soutient également et a pris le temps de le recevoir dans la foulée de la décision de justice.

La Première ministre affiche son soulagement. Après l'annonce de la relaxe d'Éric Dupond-Moretti par la Cour de justice de la République, Élisabeth Borne s'est fendue d'un tweet de soutien.

"Le garde des Sceaux va pouvoir continuer à mener son action au sein de l’équipe gouvernementale, au service des Français. Je m’en réjouis", a écrit la locataire de Matignon sur X (anciennement Twitter).

Un rendez-vous avec Macron

Si les relations avec son garde des Sceaux n'ont pas toujours été au beau fixe - Élisabeth Borne l'avait ainsi sérieusement recadré après ses bras d'honneur dans l'Assemblée en mars dernier -, cette décision de justice lui permet de ne pas avoir à plancher sur un éventuel remaniement.

Elle avait en effet rappelé "la règle": en cas de condamnation, le ministre aurait dû démissionner. De quoi tourner au casse-tête pour remplacer l'un des rares membres de son gouvernement à être bien identifié par les Français.

Resté impassible à l'annonce de sa relaxe, Éric Dupond-Moretti a quitté le tribunal de Paris sans faire de déclaration. Celui qui reste donc désormais place Vendôme s'est ensuite rendu à l'Élysée pour échanger avec Emmanuel Macron. Le geste a tout d'un soutien très marqué de la part de la présidence de la République.

Des critiques dans les rangs de La France insoumise

Plusieurs figures de la majorité ont également salué l'issue du procès. "Voilà son honneur blanchi: il va en sortir plus fort (et) sa place au gouvernement reste intacte", a ainsi considéré le patron des sénateurs François Patriat au micro de BFMTV.

L'annonce de la décision de la Cour de justice a cependant choqué dans les rangs de La France insoumise. Les députés insoumis ont appelé à la suppression de cette institution, la seule à pouvoir juger des ministres ou d'anciens ministres pour des faits commis dans le cadre de leur fonction gouvernementale.

Dans un communiqué de presse, les élus ont dénoncé une "juridiction d'entre-soi systématiquement partiale" selon eux.

Marie-Pierre Bourgeois