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Gouvernement

Epinglé pour un dîner avec Denis Baupin, François de Rugy assure ne pas soutenir l'ancien député

François de Rugy et Denis Baupin à l'Assemblée nationale.

François de Rugy et Denis Baupin à l'Assemblée nationale. - AFP

Un dîner organisé par François de Rugy au ministère de l'Ecologie le 31 janvier a réuni une dizaine d'écologistes. Parmi eux se trouvait Denis Baupin, quelques jours à peine avant l'ouverture du procès qu'il a intenté aux femmes et médias l'accusant de harcèlement et d'agressions sexuelles.

Le procès en diffamation de plusieurs femmes et quelques médias intenté par Denis Baupin a été marqué par l'absence de l'intéressé, la semaine dernière. Pourtant, quatre jours avant l'ouverture du fameux procès, le journal Le Figaro révèle que l'ancien député écologiste accusé de harcèlement et d'agressions sexuelles a dîné en compagnie de l'actuel ministre de la Transition écologique, François de Rugy. 

Sur Europe 1, le numéro 2 du gouvernement s'est justifié ce mardi en expliquant qu'il "ne savait pas que ce procès allait avoir lieu". "Évidemment que la concordance de calendrier était très malvenue", reconnaît François de Rugy, avant d'assurer qu'il n'était pas "du tout" un soutien de Denis Baupin.

Un dîner "amical et convivial" sur les européennes

"On m'a demandé de témoigner des deux côtés dans ce procès, j'ai toujours refusé de le faire", explique le ministre à nos confrères de cette radio.

Un dîner jugé "amical et convivial" organisé par François de Rugy, auquel étaient présents une dizaine d'écologistes, parmi lesquels l'ancienne élue EELV Véronique Massonneau ainsi que l'ancien secrétaire d'État Jean-Vincent Placé. Selon un participant, les discussions ont tourné autour des élections européennes. 

À la barre jeudi, l'ancienne ministre du Logement Cécile Duflot avait confié, en larmes, avoir été sexuellement agressée par Denis Baupin lors d'un voyage au Brésil en 2008. Agressions sexuelles, SMS insistants, gestes déplacés: en 2016, quatorze femmes s'étaient confiées dans les médias, provoquant une onde de choc au sein du parti écologiste et relançant la question de l'omerta qui entoure les violences sexistes en politique. 

La relaxe de MediapartFrance Inter et des femmes mises en cause a été requise par la procureure vendredi dernier. Le jugement a été mis en délibéré au 19 avril.

Jeanne Bulant