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Emmanuel Macron appelle les députés de la majorité à être "en campagne permanente"

Emmanuel Macron à l'Elysée, à Paris, le 1er juillet 2022

Emmanuel Macron à l'Elysée, à Paris, le 1er juillet 2022 - Emmanuel DUNAND © 2019 AFP

Le chef de l'État demande à ses troupes d'être soudées et ouvertes aux compromis alors que son camp n'a pas de majorité absolue à l'Assemblée.

Emmanuel Macron a tenté de mobiliser jeudi soir les troupes du camp présidentiel à l'Assemblée, les invitant à être "en campagne permanente" pour "élargir" la majorité et à rester "unis et groupés".

"Ce que je vous demande c'est d'être en campagne permanente", a-t-il lancé, selon des propos rapportés par plusieurs participant, en recevant quelque 200 parlementaires à l'Élysée, au côté de la Première ministre Élisabeth Borne et de plusieurs ministres dont Marc Fesneau (Agriculture) et Éric Dupond-Moretti (Justice).

"Il faut que le risque ou la peur du combat ne soit pas chez nous", a-t-il ajouté en référence au coût politique que pourrait représenter une éventuelle dissolution, autant pour les oppositions que pour le camp présidentiel. Le chef de l'État a longuement insisté sur "l'ADN" de la macronie, à savoir faire travailler ensemble des "femmes et des hommes de droite et de gauche".

Castaner et Ferrand "manquent" à la Macronie

"Ce que j'attends de nous collectivement c'est de construire à nouveau ce dépassement", de bâtir des "majorités de rassemblement", a-t-il martelé. "Nous devons amener les oppositions à l'esprit de responsabilité", a-t-il insisté, appelant à "construire des compromis et des réponses fortes".

Emmanuel Macron a eu une "pensée émue" pour tous les "camarades", y compris des ténors de La République en marche comme Christophe Castaner et Richard Ferrand, qui ont été battus aux législatives. "Ils nous manquent. C'est le plus dur de cette période", a-t-il lâché, tout en appelant ses troupes à ne pas céder au "découragement" face à une situation politique "atypique".

"Quand sonne la bataille, pas un ne doit manquer"

Le chef de l'État a également insisté sur la nécessité pour le camp présidentiel de garder les rangs serrés alors qu'il lui manque une quarantaine de sièges pour atteindre la majorité absolue et que des compromis devront être trouvés texte par texte.

"Quand sonne la bataille (pour le vote des lois, ndlr), pas un ne doit manquer", a-t-il averti, tout en invitant les groupes à "faire vivre leurs différences" en interne. Il a invité enfin les députés à "garder du temps sur le terrain" et à faire des "textes moins longs, moins nombreux" pour mieux "bâtir des coalitions".

A.A. avec AFP