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Élisabeth Borne juge qu'"on ne peut pas exclure les extrêmes de nos institutions"

Élisabeth Borne le 18 septembre 2023

Élisabeth Borne le 18 septembre 2023 - Emmanuel DUNAND / AFP

La Première ministre s'est exprimée lors de la réunion de l'intergroupe de la majorité, ce mardi.

La Première ministre Élisabeth Borne a jugé ce mardi devant les députés de la majorité (Renaissance, MoDem, Horizons) qu'"on ne peut pas exclure les extrêmes de nos institutions", au moment où certains s'interrogent sur la remise en cause des deux vice-présidences attribuées au RN au Palais Bourbon.

"Si tout nous sépare des extrêmes, ils représentent à eux deux (LFI et RN) un tiers de nos députés (30% NDLR), donc on ne peut pas les exclure de nos consultations, de nos institutions", a dit la Première ministre. "Pour autant nous continuerons à ne pas chercher des accords avec eux", a-t-elle insisté. Une réunion est prévue mardi soir au Palais Bourbon sur la composition du bureau de l'Assemblée nationale.

"Ne pas chercher des accords avec eux"

"C'est pour ça que le président de la République les a associés lors des rencontres de Saint-Denis (le 30 août NDLR). Quand je consulte les présidents de groupes, je les reçois également. Pour autant nous continuerons à ne pas chercher des accords avec eux", a-t-elle insisté.

Les chefs des groupes politiques à l'Assemblée nationale ont rendez-vous mardi à 17h30 pour décider s'ils remettent en cause la répartition des postes-clés au Palais Bourbon ou s'ils reconduisent la configuration actuelle du bureau, avec les deux vices-présidents RN, lors d'une réunion sur le sujet le 2 octobre.

"Fautes originelles"

La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (Renaissance) plaide pour le statu quo. Mais à l'aile gauche de la majorité, certains s'interrogent. Dans l'opposition, la cheffe du groupe écologiste Cyrielle Chatelain avait écrit au camp présidentiel pour appeler à "revenir sur l'une des fautes originelles de ce mandat", en oeuvrant à une nouvelle composition du bureau.

Mais le reste de la gauche est réticent, par crainte d'un grand chamboule-tout qui remettrait en jeu d'autres postes, comme celui du président LFI de la commission des Finances Éric Coquerel.

"Nous, les forces qu'on consacre en ce moment c'est pas à des jeux de couloirs ou à des directions de commission, c'est à battre le gouvernement sur France Travail et sur le PLFSS (budget de la Sécurité sociale)", a ainsi souligné le député LFI Hadrien Clouet mardi matin.

Devant les parlementaires de la majorité, Elisabeth Borne a par ailleurs appelé ses troupes à la "mobilisation". L'examen du budget jusqu'à Noël est "une période dense. On a besoin de votre présence dans l'hémicycle", a-t-elle demandé.

B.F avec AFP