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El Khomri, après sa bourde sur les CDD: "Ma légitimité est ailleurs" 

French Labour Minister Myriam El Khomri attends a speech to share Government orientations on Labour Code reform at the Hotel Matignon in Paris on November 4, 2015.

French Labour Minister Myriam El Khomri attends a speech to share Government orientations on Labour Code reform at the Hotel Matignon in Paris on November 4, 2015. - AFP PHOTO / MATTHIEU ALEXANDRE

Epinglée pour sa méconnaissance des conditions de renouvellement des CDD lors d’une interview sur BFMTV/RMC jeudi, la ministre du Travail admet "une réponse inexacte" mais affirme avoir le soutien du Premier ministre Manuel Valls. Elle demande à être jugée sur ses "résultats".

Elle veut mettre sa bourde sur les CDD derrière elle. Invitée du "Grand Jury" RTL/Le Figaro/LCI ce dimanche, la ministre du Travail Myriam El Khomri est revenue sur ses hésitations jeudi sur BFMTV et RMC quant aux conditions de renouvellement des contrats à durée déterminée, mais a expliqué que "(sa) légitimité" rue de Grenelle était "ailleurs".

Interrogée sur sa bourde il y a trois jours au micro de Jean-Jacques Bourdin, Myriam El Khomri a concédé une "réponse inexacte".

"Cette semaine a été en effet particulièrement chargée pour moi. Mercredi, j’ai présenté les grandes orientations sur le code du travail auprès du Premier ministre. Jeudi, j’étais en effet chez un de vos confrères et à l’occasion d’une interview de vingt minutes sur cette réforme du code du Travail, il (Jean-Jacques Bourdin, Ndlr) m’a posé une question et ma réponse était inexacte", a-t-elle reconnu.

Mais immédiatement, la locataire de la rue Grenelle a cherché à évacuer le sujet: "Aujourd’hui, je suis là pour parler de ce que le gouvernement veut faire en direction des Français", a-t-elle expliqué.

Elle en a parlé avec Hollande

Alors que d’aucuns ont demandé sa démission après ce couac, Myriam El Khomri a assuré avoir reçu le soutien du Premier ministre Manuel Valls.

"A l’issue de cette interview, j’étais en conseil des ministres, donc à cette occasion j’ai pu avoir le soutien de l’ensemble des membres du gouvernement", a dit la ministre, ajoutant avoir "bien évidemment" évoqué l’affaire avec le président de la République François Hollande.

"Moi ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est comment on avance pour les Français", a-t-elle martelé. "On m’a soutenue, bien évidemment. Mais vous savez, ma légitimité elle est ailleurs", a-t-elle poursuivi.

Et de défendre son bilan depuis qu’elle a pris la suite de François Rebsamen, qui avait démissionné de son poste mi-août pour reprendre la mairie de Dijon après le décès d’Alain Millot.

"Ce que l’on attend de moi, c’est des résultats"

"En deux mois, j’ai mis en oeuvre la conférence sociale, qui a justement fixé la feuille de route pour 2016. (...) J’ai mené des concertations avec tous les partenaires sociaux sur les suites du rapport Combrexelle (Jean-Denis Combrexelle a remis en septembre au gouvernement ses propositions pour assouplir le Code du Travail, Ndlr)...”, a-t-elle notamment détaillé.

Ajoutant "assumer complètement" sa réponse "pas exacte" jeudi, la ministre a insisté: "Ce que l’on attend de moi, c’est des résultats".

V.R.