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Gouvernement

Edouard Philippe pris à partie par des retraités en Lozère

Le Premier ministre a répondu à un retraité qui lui rappelait que lui aussi avait "le droit de vote".

Atteints dans leur pouvoir d'achat, les retraités se rappellent au bon souvenir de l'exécutif. Après un échange avec Emmanuel Macron début octobre, c'est cette fois Edouard Philippe qui a été interpellé par une personne à la retraite, lors d'un déplacement en Lozère. Alors que le Premier ministre saluait la foule, cette personne lui lance "vous savez que les retraités ça vote aussi? cela vous inquiète?".

Edouard Philippe lui répond alors: "non, ce qui m'inquiète c'est qu'on ne fasse rien pour essayer de remonter le pays". Puis, s'attachant au thème de la réforme des retraites, il a voulu se montrer rassurant: "il faut prendre le temps. On va faire une réforme: on a commencé au début de l'année 2018 et on va poursuivre jusqu'à mi-2019. C'est compliqué… Mais elle ne touchera aucun de ceux qui sont actuellement en retraite", assure-t-il. Ce à quoi le retraité répond non sans ironie: "ils ont assez dégusté, il me semble!"

Le 4 octobre dernier, à l'occasion d'un hommage au Général de Gaulle à Colombey-les-deux-Eglises, Emmanuel Macron avait été pris à partie par des retraités. "Et ma retraite?", lui avait lancé un badaud. "Continuez, mais c'est parfois douloureux pour nous", avait enchaîné un autre. Il avait alors répondu par une phrase qui avait fait polémique: "Le petit-fils du Général m'a dit, en me faisant visiter la Boisserie: 'On pouvait parler (avec lui) très librement (mais) la seule chose qu'on n'avait pas le droit de faire, c'était de se plaindre.' Eh bien je trouve que c'était une bonne pratique qu'avait le Général… Le pays se tiendrait autrement si on était comme ça."

A. K.