Édouard Philippe lance un avertissement aux militants de La République en marche
Saluant les quelque 3.000 "marcheurs" réunis à La Villette, à Paris, pour la première convention du parti d'Emmanuel Macron, le Premier ministre, chaleureusement applaudi lors de son arrivée, les a appelés à avoir de "la fierté mais aussi de la conscience".
"Une majorité offre des devoirs plus que des droits, oblige à écouter, à discuter et à continuer à penser", a-t-il prévenu, en les exhortant à ne pas "penser qu'on a raison parce qu'on est majoritaire".
L'ancien maire Les Républicains du Havre (Seine-Maritime) et député de droite a relevé avoir été, "dans la vie locale comme nationale, à peu près aussi longtemps dans la majorité que dans l'opposition".
"Quand on est dans l'opposition, il n'y a rien de pire que de constater que la majorité, parce qu'elle a gagné, est intimement convaincue que, par définition, elle a toujours raison, elle sait plus, elle sait mieux, et elle doit systématiquement imposer", a-t-il glissé, devant bon nombre de parlementaires.
Un "niveau d'exigence encore plus élevé" dans la société
"Bien sûr, notre majorité forte, claire et stable nous donne une légitimité pour réformer le pays", a-t-il poursuivi, quatre jours après avoir obtenu un large vote de confiance à l'Assemblée et en référence notamment aux quelques 300 députés du groupe REM.
Le Premier ministre a également appelé à "prendre conscience de ce que cette réussite exceptionnelle" de REM "impose" à ses militants, en évoquant un "niveau d'exigence encore plus élevé" dans la société.
"Rester fidèle" à Emmanuel Macron
"Ensuite, nous devons réussir, nous n'avons pas le droit d'échouer", a-t-il insisté. Dans cette perspective, Édouard Philippe a demandé à l'assistance de "rester fidèle en toutes circonstances au président de la République".
"La fidélité va à l'homme mais au moins aussi profondément (...) à ses caractéristiques, son audace politique et intellectuelle", a ajouté le locataire de Matignon.