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Détenus radicalisés qui vont sortir de prison: Edouard Philippe promet un suivi "extrêmement attentif"

Edouard Philippe, le Premier ministre devant l'Assemblée nationale.

Edouard Philippe, le Premier ministre devant l'Assemblée nationale. - AFP

Le Premier ministre, interrogé au Sénat et à l'Assemblée nationale, a réagi aux déclarations du procureur de Paris, François Molins, qui a indiqué qu'une quarantaine de détenus condamnés pour des faits en lien avec du terrorisme, sortiront de prison d'ici 2019.

Les services de renseignement pénitentiaire assureront un "suivi extrêmement attentif" des détenus condamnés pour des faits en lien avec du terrorisme qui sortiront de prison d'ici 2019. La promesse vient d'Edouard Philippe. Le Premier ministre était interrogé au Sénat sur les déclarations du procureur de la République de Paris, François Molins, qui a indiqué, lundi sur BFMTV, qu'une quarantaine de ces prisonniers sortiraient d'ici 2019.

Le chef du gouvernement a été interrogé mardi au Sénat par l'élu LR des Hauts-de-Seine, Roger Karoutchi, sur la libération de ces détenus au terme de leur peine, alors même que le procureur de la République, selon Public Sénat. La figure de la lutte contre le terrorisme a qualifié ce risque de "majeur" avec des individus pas forcément "repentis", voire "encore plus endurcis compte tenu de leur séjour en prison". 

"Le bureau du renseignement pénitentiaire, c’est l’accompagnement pluridisciplinaire, qui a été mis en œuvre par l’administration pénitentiaire pour essayer de déceler ou de faire décroître la radicalisation d’un certain nombre de ces détenus", a rappelé Edouard Philippe, assurant que ces services seront mobilisés pour assurer le suivi des détenus.

Un dispositif pour les mineurs

Dans le même temps, le gouvernement veut s'assurer d'une coopération étroite entre tous les services "compétents" en matière de lutte contre le terrorisme. Ainsi, ce mercredi, devant les députés, Edouard Philippe a indiqué qu'un "dispositif spécifique d'accompagnement des mineurs" radicalisés avait été mis en place pour les surveiller après leur sortie de prison. Couplé au renforcement des moyens de la police, de la gendarmerie et de la DGSI, ce dispositif permettrait un "suivi effectif de ces personnes", selon le chef du gouvernement. 

Insuffisant pour l'opposition. Laurence Sailliet, la porte-parole des Républicains, se dit "consternée" face aux déclarations du gouvernement. "Ils ne veulent pas bouger de leur posture, ils ne veulent pas écouter d’autres propositions faites par l’opposition", a -t-elle réagi sur RMC. Selon la proche de Laurent Wauquiez, "nos services de renseignement sont absolument débordés" et la loi devrait évoluer sur cette question. "Brandir l’état de droit, c’est absolument démagogique. L’état de droit ce n’est pas quelque chose qui est figé dans le marbre. C’est quelque chose qui doit évoluer", conclut-elle.