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Gouvernement

Des lacunes dans la sécurité à Nice? Bernard Cazeneuve répond à Christian Estrosi

Plusieurs élus de droite, Christian Estrosi en tête se sont interrogés sur les mesures de sécurité prises pour le 14-juillet et qui n’ont pas permis d’empêcher l’attentat de Nice. Samedi, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a défendu le dispositif de sécurité.

La présence policière était-elle suffisante pour le 14-juillet à Nice? Jeudi soir, la police nationale "était très présente", a répondu Bernard Cazeneuve samedi matin en sortant de l'Elysée. Une riposte du ministère de l'Intérieur aux critiques formulées depuis vendredi sur le dispositif de sécurité. Christian Estrosi, l'ancien maire Les Républicains de Nice est président de la région Paca s'en était pris directement à Bernard Cazeneuve quelques heures plus tôt.

"Vous êtes ministre de l'Intérieur, vous êtes chef de l'Etat (...) cela veut dire que vous êtes censé regarder quelles sont les armes préconisées par l'ennemi pour vous abattre (...). Je voudrais savoir ce qui était pris comme mesure en situation de guerre, en état d'urgence pour que l'on ne tue pas avec cette arme-là dans une grande ville de France", a indiqué Christian Estrosi.

Un dispositif préparé "en étroite liaison avec la ville"

"Les manifestations du 14 juillet ont été préparées en très étroite liaison avec la ville de Nice", a rétorqué le ministre de l'Intérieur ajoutant que "si une des autorités, de l'Etat ou la municipalité avait considéré à un moment que le niveau de sécurité n'était pas réuni, l'Etat comme la municipalité pouvaient décider de procéder à l'interdiction des festivités, ce qui n'a pas été le cas". 

D'après la préfecture des Alpes maritimes, 64 policiers nationaux étaient mobilisés et 42 policiers municipaux. Un chiffre contesté par Christian Estrosi. Bernard Cazeneuve a promis de rendre compte "dans les heures qui viennent" des effectifs de police qui ont été affectés à la ville de Nice. 

Le devoir "d'unité", de "dignité"

La présence de davantage de barrages policiers auraient-ils pu empêcher au camion de foncer sur la foule? Bernard Cazeneuve semble en douter et explique que "des véhicules de police rendaient impossible le franchissement de la promenade des Anglais" mais que c'est "par les trottoirs et de façon très violente" que le camion a réussi à s'engager sur la voie piétonne. 

Le ministre de l'Intérieur a par ailleurs lancé un appel à la retenue. "Les terroristes cherchent à nous diviser et nous diviser après qu'ils nous ont frappé serait une manière d'accompagner les objectifs qu'ils poursuivent", a jugé Bernard Cazeneuve tout en défendant "l'unité, la dignité, le respect de la mémoire des victimes" dus aux Français.

C. B avec AFP