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Gouvernement

Déconfinement: un débat sur le pass sanitaire aura lieu au Parlement

Dans son long entretien accordé à la presse quotidienne régionale, le chef de l'État dit vouloir privilégier l'usage du pass sanitaire pour les stades, festivals, foires ou expositions.

Le sujet va occuper les parlementaires durant le mois de mai. Dans l'interview qu'il a accordée à la presse quotidienne régionale, mais dont le contenu a été largement éventé dans la presse nationale, Emmanuel Macron en dit davantage sur le pass sanitaire et ses modalités d'application futures. Un document qui fait débat et dont les contempteurs accusent l'exécutif de vouloir obliger les Français, de façon détournée, à se faire vacciner.

"Je tiens beaucoup à l’unité de la Nation. Sur le plan sanitaire, chaque innovation a été accessible à tous. Les tests sont gratuits en France. Très peu de pays sont dans ce cas. Nous n’avons laissé personne au bord de la route", se félicite d'abord le président de la République dans cet entretien, ici publié dans les colonnes de La Montagne et de plusieurs autres titres de la PQR.

"Ça ne fracturera pas le pays"

Et le chef de l'État d'assurer que "le pass sanitaire ne sera jamais un droit d’accès qui différencie les Français". "Il ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas, ou pour aller chez des amis", précise-t-il, avant d'ajouter:

"Par contre, dans des lieux où se brassent les foules, comme les stades, festivals, foires ou expositions, il serait absurde de ne pas l’utiliser."

Réaffirmant la nécessité du Parlement de "se saisir de la question" étant donné qu'"il en va de nos libertés publiques" - reste à savoir de quelle marge il disposera pour l'amender -, Emmanuel Macron dit vouloir un débat "ouvert".

"Ce pass, qui sera papier ou numérique, via l’application TousAntiCovid, permettra de montrer qu’on est vacciné ou testé négatif dans les deux jours qui précèdent. C’est juste et ça ne fracturera pas le pays. Ce sera un outil supplémentaire pour assurer la protection des Français", se persuade-t-il.
Jules Pecnard Journaliste BFMTV