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Gouvernement

Déchéance de nationalité: "Chacun doit se tenir" à la ligne de Hollande rétorque Valls à Taubira

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Manuel Valls a appelé vendredi "chacun à se tenir" à la ligne de François Hollande favorable à une extension de la déchéance de nationalité, après que la ministre de la Justice Christiane Taubira se soit de nouveau opposée à cette mesure, controversée à gauche.

"Il n'y a qu'une seule ligne possible, c'est celle qui avait été définie par le Président de la République, chacun doit s'y tenir", a déclaré le Premier ministre à des journalistes qui l'interrogeaient sur l'hostilité réitérée de la garde des Sceaux à l'encontre de cette mesure contenue dans le projet de réforme de la Constitution de l'exécutif.

"Le gouvernement est soudé et cohérent autour de cet objectif: la lutte contre le terrorisme et la protection des Français", a plaidé Manuel Valls, en marge de l'inauguration d'un commissariat rénové dans sa ville d'Évry.

"Il n'y a que cela qui compte. Le reste, cela n'a aucune importance, je dis bien: cela n'a aucune importance", a-t-il dit. La droite a appelé vendredi François Hollande à "trancher" le cas de Christiane Taubira, dont l'hostilité réitérée à la réforme de la déchéance de la nationalité qu'elle est censée défendre elle-même devant le Parlement crée une situation rarissime au sommet de l'État, sur un sujet toujours aussi explosif à gauche.

Cet élargissement de la déchéance de nationalité aux binationaux nés français et condamnés pour terrorisme, que François Hollande souhaite inscrire dans la Constitution, n'est "pas souhaitable" car son "efficacité" est "absolument dérisoire", avait insisté Christiane Taubira. Le Premier ministre doit défendre cette réforme devant le Parlement aux côtés de la ministre de la Justice, qui avait ajouté à la confusion du débat fin décembre en enterrant un peu vite la mesure, finalement maintenue dans la révision constitutionnelle. Ces déclarations reposent la question récurrente de l'avenir de Christiane Taubira au gouvernement, alors que des remplacements sont envisagés au gouvernement dans les semaines à venir.

la rédaction avec AFP