Déchéance de la nationalité: "Je n'ai pas eu de doute", assure Manuel Valls

La réforme constitutionnelle passera l'étape du Parlement. Manuel Valls, qui s'exprimait au 20 heures de TF1, s'est dit "convaincu" d'obtenir une "large majorité" à l'Assemblée nationale pour faire adopter les modifications de la Constitution, principalement pour améliorer la lutte contre le terrorisme. 

Débattu en conseil des ministres, ce mercredi, le projet a déjà reçu le soutien de nombreuses politiques, notamment à droite. "Dans ces conditions", les députés du Front national pourraient même voter le texte. "Ces conditions"? L'inscription de l'extension de la déchéance de nationalité aux binationaux, nés français.

"Je suis convaincu que nous aurons une large majorité à l'Assemblée nationale et au Sénat après un débat, et c'est normal, de très grande qualité, mais nous aurons une majorité pour réformer la Constitution", s'est défendu un Premier ministre confiant, qui assure ne pas avoir eu de doute sur cette mesure.

Unis avec Christiane Taubira

Manuel Valls a également assuré qu'il défendrait le projet de réforme constitutionnelle devant l'Assemblée "avec Christiane Taubira". Mardi, la ministre de la Justice avait enterré la déchéance de nationalité avant d'expliquer ce mercredi que "la parole du président de la République" primait. Sans vouloir réagir sur ce couac, le Premier ministre a lui vanté l'unité de son gouvernement derrière François Hollande.

"C'est une manière de protéger davantage les Français, et nos compatriotes, ce qu'ils demandent, c'est le rassemblement, l'unité nationale pour combattre le terrorisme", a-t-il soutenu.

Car pour le chef du gouvernement, ce qu'attendent les Français, ce ne sont pas "les petits débats politiques, pas les attentes de démission", mais "le rassemblement, l'unité nationale". "C'est ça l'essentiel", a-t-il conclu.

J.C.