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Gouvernement

Darmanin estime que l'envoi postal de la "lettre aux Français" de Macron coûterait 5 à 7 millions d'euros

Gérald Darmanin, le 8 septembre 2016 à Vendôme. - GUILLAUME SOUVANT / AFP

Gérald Darmanin, le 8 septembre 2016 à Vendôme. - GUILLAUME SOUVANT / AFP - -

Le ministre de l'Action et des Comptes publics s'est dit favorable à l'envoi par la poste de la lettre aux Français écrite par Emmanuel Macron la semaine dernière.

Un éventuel envoi par courrier de la "lettre aux Français" d'Emmanuel Macron pourrait coûter "entre 5 et 7 millions d'euros" à l'Etat, a estimé dimanche le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin, se disant favorable à l'opération.

Cette lettre a été publiée sur le site de l'Elysée et reprise par les médias dès le 13 janvier, à la veille du lancement par le gouvernement du grand débat national, sans qu'il soit clair si elle allait être envoyée à tous les résidents du pays par la suite.

"Je souhaite qu'elle le soit et j'imagine qu'elle pourrait l'être dans les semaines qui viennent", a déclaré dimanche Gérald Darmanin durant l'émission Dimanche en politique de France 3 dont il était l'invité.

"Pas 'un débat blabla'" pour les Français

"Je n'ai pas d'ordre à donner au président de la République", a prudemment ajouté le ministre, "mais je pense qu'il faut que les Français s'intéressent à ce débat" et qu'ils ne le perçoivent pas comme "un débat 'blabla'".

Interrogé sur le coût d'une telle opération postale, Gérald Darmanin a estimé que "lorsqu'on décide en général de faire un référendum et donc d'adresser à tous les Français une propagande électorale, ça coûte entre 5 et 7 millions d'euros".

Il a ensuite balayé toute critique sur une telle dépense: "Je suis toujours étonné de la façon dont les gens souhaitent à la fois plus de démocratie, plus d'information, plus d'échanges, et rejettent parfois le coût de la démocratie". Sollicité dimanche par l'AFP, l'Elysée n'a pas fait de commentaire sur un éventuel envoi massif du message présidentiel par courrier.
Jeanne Bulant avec AFP