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Dans les coulisses avec Jean-Michel Baylet, 23 ans après de retour au gouvernement

Ancien ministre délégué au Tourisme sous François Mitterrand, Jean-Michel Baylet a été nommé ministre de l'Aménagement du territoire lors du remaniement du 11 février. BFMTV a pu l'accompagner lors de sa prise de ses fonctions.

23 ans après, Jean-Michel Baylet retrouve les ors de la République. BFMTV a pu accompagner dans ses nouvelles fonctions celui qui a été nommé ministre de l'Aménagement du territoire la semaine dernière. Figure marquante du Parti radical de gauche, le nouveau ministre confesse avoir à peine eu le temps de s'installer dans son nouveau bureau. "Il faut se mettre au travail immédiatement", a-t-il confié. Dès ce mercredi se tenait en effet le premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement.

"Je suis un républicain dans l'âme"

Un dossier délicat l'attend déjà. L'opposant déclaré à la réforme territoriale se retrouve à la tête d'un ministère qui sera chargé de la mettre en place. Interrogé sur ce point, il a affirmé être "un républicain dans l'âme". "Quand la loi est votée, elle s'applique à tous, a fortiori aux membres du gouvernement. Je ne suis pas à fond pour la réforme territoriale, mais elle est une réalité", s'est-il défendu.

"François Hollande a voulu rassembler le plus largement possible celles et ceux qui peuvent être l'épine dorsale de sa majorité, qui, comme en 2012, nous amènera à la présidentielle", a-t-il expliqué. Jean-Michel Baylet a tenu aussi à balayer toute hypothèse de calcul politique sur la composition du nouveau gouvernement. "Vous êtes toujours extrêmement sévère avec les politiques", a-t-il lancé à notre journaliste, assurant connaître "plutôt bien les problèmes des collectivités, et c'est peut-être la compétence qui a été choisie".

"La Dépêche a des journalistes indépendants"

Avant sa nomination, Jean-Michel Baylet était à la tête du groupe de presse dont fait partie la Dépêche du midi. Il a quitté ce poste depuis sa prise de fonction au gouvernement. Au lendemain du remaniement, le quotidien titrait "Président jusqu'au bout", ce qui en faisait l'un des médias les moins critiques envers les choix de François Hollande. Le quotidien "a des journalistes indépendants, qui sont libres de pensée et d'action", a assuré Jean-Michel Baylet, alors qu'on lui demandait s'il avait "félicité" les journalistes du journal. "Est-ce que vous pourriez respecter, vous-même, la liberté de la presse et les journalistes qui font ce journal? C'est leur choix", a-t-il finalement lancé, passablement agacé.

F. H. avec Salhia Brakhlia et Nicolas Béhard