Cuvillier: mettre en place l'écotaxe avant la fin 2014 est "souhaitable"

Le ministre des Transports, de la Mer et de la Pêche Frédéric Cuvillier était l'invité, vendredi matin, sur BFMTV.

Pollution, inondations, écotaxe… Frédéric Cuvillier, ministre des Transports, de la Mer et de la Pêche, était l'invité vendredi matin de Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFMTV. Voici ce qu'il fallait retenir de son interview.

# Ecotaxe: Une mise en place "souhaitable" avant fin 2014

C'est une déclaration qui pourrait bien réveiller la colère des bonnets rouges. Frédéric Cuvillier a affirmé vendredi que la mise en place de l'écotaxe avant la fin 2014 était "souhaitable", notamment pour "financer les infrastructures" et "avoir des réseaux de transports efficaces".

Une première fois reportée en fin d'année dernière, cette taxe sur le transport de marchandises par poids lourds est "mal comprise" selon le ministre, qui affirmé par ailleurs qu'un rapport parlementaire sur la question sera remis en avril. Réclamant plus de "lisibilté et de proximité", Frédéric Cuvillier a par ailleurs proposé "une affectation par région en fonction des recettes" et assuré que "les territoires doivent avoir conscience de l'intérêt de l'écotaxe". Il a enfin estimé que la destruction d'un portique coûte un million d'euros: "C'est inadmissible car c'est l'argent du contribuable et c'est le bien public."

# Autoroutes : "Des discussions exigeantes" avec les concessionnaires

Interrogé sur la hausse de +0,8% des péages d'autoroutes en 2014, le ministre des Transports a déclaré avoir des "discussions extrêmement exigeantes vis-à-vis des concessionnaires d'autoroutes". Selon lui, l'Etat doit faire respecter des "règles claires" et il revendique un "rééquilibrage des rapports". Frédéric Cuvillier se satisfait par ailleurs que cette augmentation soit "la plus basse (...) depuis 10 ans". L'Etat, selon le ministre, vérifie que ces hausses sont justifiées par des "travaux" et non pas simplement par une volonté de profiter de la rentabilité des tronçons les plus fréquentés. Frédéric Cuvillier a enfin estimé que la privatisation des autoroutes a été une "erreur" en précisant cependant qu'une nationalisation coûterait 50 milliards, une somme dont il ne dispose pas.

# Mory Ducros : "1.000 emplois sauvés par l'interprofession"

Revenant sur l'affaire Mory Ducros, le ministre a déclaré qu'en plus des "2.200 emplois [déjà] sauvés", l'"interprofession" du secteur du transport s'est engagée "à se mobiliser à hauteur de 1.000 emplois" tandis que des "grands comptes publics" se sont engagés à hauteur de 500 emplois.

# Municipales: Une candidature à Boulogne-sur-Mer

Le ministre des Transports a également déclaré qu'il sera "bien évidemment" candidat lors des élections municipales à Boulogne-sur-Mer. Frédéric Cuvillier ne sait cependant pas s'il sera tête de liste ou s'il se présentera aux côtés de Mireille Hingrez-Céréda, l'actuelle maire (PS) de la ville. S'il était élu, le ministre a affirmé qu'il continuerait sa mission au sein du gouvernement: "Si je suis ministre je ne serai pas maire et si je ne suis plus ministre, je redeviendrai maire."

Maxence Kagni