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Crise dans la police: Borne réaffirme son "soutien" aux policiers mais rappelle "l'indépendance de la justice"

Depuis plusieurs jours, de nombreux policiers dans plusieurs régions de France protestent contre l'incarcération à Marseille d'un de leurs collègues, sous le coup d'une enquête sur des violences commises dans le cadre de leur fonction. Interrogée sur BFMTV ce mercredi, la cheffe du gouvernement a apporté son soutien aux forces de l'ordre, tout en rappelant "l'indépendance de la justice".

"J'entends l'émotion des policiers et il faut que chacun ait en tête la difficulté de leur tâche (...) Mais il faut que la justice fasse son travail sereinement". Pour sa première interview depuis le remaniement, la Première ministre Élisabeth Borne a choisi BFMTV ce jeudi. En pleine fronde de la police, la cheffe du gouvernement a tendu à réaffirmer son soutien aux forces de l'ordre, tout en rappelant l'indépendance de la justice.

Élisabeth Borne a ainsi tenu à souligner son "soutien très fort à nos policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers", et en même temps, le "principe intangible qui est l'indépendance de la justice". "Il y a des procédures, une enquête en cours, la justice doit pouvoir faire son travail sereinement et en toute indépendance", a-t-elle martelé.

Depuis plusieurs jours, de nombreux policiers dans plusieurs régions de France se mettent en service minimum, voire en arrêt maladie, pour protester contre l'incarcération à Marseille depuis le 21 juillet d'un de leurs collègues, sous le coup d'une enquête sur des violences policières.

Polémique autour des propos du chef de la police

Mardi, la Première ministre avait déjà insisté sur "la nécessité que la justice puisse faire son travail sereinement". Le soutien apporté par le directeur général de la police, Frédéric Veaux, à la mobilisation des forces de l'ordre, a mis le feu aux poudres, poussant l'exécutif à réagir. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait par ailleurs apporté son soutien à Frédéric Veaux, attisant la polémique.

Interrogée sur une éventuelle divergence de points de vue au sein du gouvernement, Élisabeth Borne a assuré que l'exécutif est "sur la même ligne".

Depuis la Nouvelle-Calédonie où il est en déplacement depuis lundi, Emmanuel Macron s'est lui refusé à commenter les propos du patron de la police. Il a toutefois dit comprendre "l'émotion" des policiers, avant de lâcher: "nul en République n'est au-dessus de la loi".

Fanny Rocher