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Crash d'Air Algérie: "Le recueil des corps est extrêmement difficile"

Le site du crash du vol AH5017, tel que présenté, lundi 27 juillet, au Quai D'Orsay.

Le site du crash du vol AH5017, tel que présenté, lundi 27 juillet, au Quai D'Orsay. - -

Alors que les boîtes noires de l'avion du vol AH5017 sont arrivées ce lundi matin tôt à Paris, le ministre des Affaires étrangères, très prudent, a fait un nouveau point sur l'enquête en cours.

Beaucoup de prudence mais pas de révélation choc. Quatre jours après le crash de l'avion d'Air Algérie, qui a coûté la vie à 118 passagers dont 54 Français, Laurent Fabius s'est exprimé publiquement pour faire un dernier point sur l'enquête, alors que les deux boîtes noires de l'appareil sont arrivées, tôt ce lundi matin, à Paris.

"Priorité absolue", Laurent Fabius a évoqué la délicate question du recueil et de l'identification des corps, que François Hollande a promis de réaliser, pour toutes les victimes, en France. D'après le ministre des Affaires étrangères, la récupération "des dépouilles des victimes a débuté". Il a toutefois bien insisté, à deux reprises, sur la difficulté de la tâche, qui se déroule "dans des conditions extrêmement difficiles".

"Un travail long, minutieux, complexe"

"Les restes sont pulvérisés, la chaleur est accablante, avec en outre des pluies, et l’extrême difficulté des communications et des transports", a détaillé le chef de la diplomatie, avant de rappeler la promesse du président de la République: "Des démarches ont été faites pour que les travaux d’identification des dépouilles puissent être conduits en France, en présence des experts de toutes les nationalités concernées par ce crash, avec eux s'ils le souhaitent", a souligné Fabius.

"Tout sera mis en œuvre pour que les corps des victimes soient identifiées", a-t-il martelé, en restant prudent, "ce sera un travail long, minutieux, et extrêmement complexe".

L'enquête avance, aucun scénario écarté

"Il est trop tôt pour livrer des certitudes", a par ailleurs déclaré le ministre des Affaires étrangères, depuis le Quai d'Orsay, au sujet de l'enquête. Rappelant, qu'en l'état, "aucune hypothèse" n'était écartée pour expliquer la catastrophe, l'ancien Premier ministre est revenu sur la piste climatique. "Nous savons, d'une façon certaine, que la météo était mauvaise cette nuit-là." Seul nouvel élément, on sait désormais que "l'équipage a demandé à se dérouter, a rebroussé chemin, puis le contact a été perdu."

Concernant le site du crash, qui est notamment protégé par près de 170 militaires français, il est relativement petit, "environ 300 mètres sur 300 mètres, et qu’il est jonché de débris de petites tailles", a précisé Laurent Fabius.

Le verdict des boîtes noires prendra du temps à venir

Au sujet des boîtes noires de l'avion d'Air Algérie, arrivées à Paris à 6h45 ce lundi matin, leur analyse "prendra peut-être plusieurs semaines". C'est ce qu'a précisé, juste après les déclarations de Laurent Fabius, le secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier.

"Si les données sont exploitables, leur analyse, leur lecture demandera peut-être plusieurs semaines", a-t-il déclaré, précisant que six ingénieurs du Bureau d'enquêtes et analyses (BEA) français y travaillent à temps plein.

Jé. M.