BFMTV
Gouvernement

Covid-19: le ministre de la Santé assure ne "pas manier la stratégie de la peur"

Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau s'est exprimé sur Twitter pour répondre aux "multiples" critiques de sa gestion de l'épidémie de Covid-19. Il a également commenté la hausse des cas en France.

"Normalement", il ne répond pas aux polémiques sur X (ex-Twitter). Il a cette fois fait exception. Ce mercredi, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a répondu aux "tweets déchaînés" qui le visent lui, ainsi que sa gestion de l'épidémie de Covid-19.

"Non, nous ne manions pas la 'stratégie de la peur'", a-t-il affirmé dans un tweet. "Pour le Covid, comme pour le reste, notre seule stratégie c’est la transparence et la confiance dans la science. Ni culpabilisation, ni contrainte".

Le ministre de la Santé n'a cependant nommé aucun de ses détracteurs, ni leurs attaques précises. Pour rappel, le ministère a avancé de deux semaines sa campagne de rappels automnale "au vu des circonstances épidémiologiques". Elle devait débuter le 17 octobre mais a été avancée au lundi 2 octobre.

Taux d'incidence limité mais en croissance

Ce changement de calendrier a justement été abordé par le membre du gouvernement à l'occasion d'un entretien avec le journal La Montagne publié ce mercredi:

"Quand nous avons constaté collectivement qu’il y avait un bond et que les contaminations repartaient à la hausse (...) j’ai demandé au Covars s’il préconisait ou non d’avancer la campagne de vaccination. La réponse a été oui."

Aurélien Rousseau a par ailleurs communiqué sur un indicateur-clé dans le suivi de l'épidémie, celui du taux d'incidence. Aujourd'hui, il se situe à 41 nouvelles contaminations quotidiennes pour 100.000 habitants, avec une tendance de légère hausse.

"C’est justement parce que nous avons une pente en moyenne augmentation que nous avons déclenché l’anticipation de la vaccination", souligne l'ancien directeur de l'ARS d'Île-de-France.

La campagne de rappel à venir est centrée sur les personnes vulnérables, mais une personne n'étant pas considérée comme "cible" peut également recevoir gratuitement une nouvelle dose.

Politique de la "confiance"

Toujours auprès du quotidien auvergnat, le ministre de la Santé a répondu à une question portant sur la généralisation du port du masque. Celui-ci affirme faire "confiance" aux Français "qui connaissent le Covid depuis janvier 2020".

Ce qui signifie qu'il ne juge pas nécessaire de rendre obligatoire le port de cette protection, comme cela a pu être le cas à diverses périodes ces trois dernières années.

S'il n'y a pas de consigne, il y a des recommandations. En l'occurrence, le gouvernement conseille "de façon extrêmement forte" le port du masque pour les malades, les personnes symptomatiques et dans les transports collectifs". Une protection qui permet non seulement de limiter les infections au Covid-19, mais aussi à la grippe, la bronchiolite, la gastro-entérite, etc.

Tom Kerkour