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Gouvernement

"Coup d'Etat social" dénoncé par Mélenchon: Philippe le renvoie à "sa fascination vénézuélienne"

Edouard Philippe, le 28 août 2017.

Edouard Philippe, le 28 août 2017. - Christian Hartmann - AFP

Le Premier ministre s'exprimait au sortir d'un séminaire gouvernemental de rentrée organisé à l'Elysée.

Une pique en pleine conférence de presse. Edouard Philippe a renvoyé ce lundi Jean-Luc Mélenchon "à sa fascination vénézuélienne", alors qu'il réagissait à la déclaration du leader de la France insoumise sur le "coup d'État social" de la réforme du droit du travail, contre laquelle il appelle à manifester le 23 septembre.

"Simplifications outrancières"

"Je peux comprendre le romantisme échevelé, je peux comprendre la fascination vénézuélienne, mais je veux dire aux Français que ce que nous préparons, c'est une transformation discutée, pensée et nécessaire pour le développement de l'économie française", a déclaré Edouard Philippe à l'issue du séminaire de rentrée du gouvernement.

Jean-Luc Mélenchon a appelé, dimanche lors de l'université d'été de la France Insoumise à Marseille, "le peuple" au "combat" et à "déferler" dans Paris le 23 septembre contre le "coup d'État social" de la réforme du droit du

Alors que le Premier ministre a rappelé qu'une "concertation" avec les organisations a eu lieu ainsi qu'un "débat parlementaire intense", il a ajouté: "comment pouvez-vous être crédible quand vous dites aux Français (qu') il s'agit d'un coup d'Etat?" Tout en défendant "la vitalité" du débat public, Edouard Philippe a appelé en conclusion à "ne pas faire de simplifications outrancières".

"Le pays a besoin de transformation"

"Le pays a besoin de transformation et les Français le savent", a par ailleurs déclaré Edouard Philippe. "Nous avons confiance dans le fait que le pays a besoin de transformation, et les Français le savent", a-t-il déclaré avant de présenter les grands axes du travail gouvernemental pour les prochaines semaines avec l'objectif de "commencer à réparer le pays", malgré les critiques de ceux "qui caricaturent sur les estrades".

A.S. avec AFP