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Gouvernement

Conseil national de la refondation: Élisabeth Borne garde "la porte ouverte" aux oppositions

Élisabeth Borne ce mercredi 31 août 2022.

Élisabeth Borne ce mercredi 31 août 2022. - SARAH MEYSSONNIER / POOL / AFP

Cette nouvelle instance, proposée par Emmanuel Macron, qui doit être lancée le 8 septembre prochain est déjà boudée par les partis d'opposition.

"La porte" du Conseil national de la refondation "restera ouverte", a déclaré ce mercredi Élisabeth Borne au sujet de la nouvelle instance voulue par Emmanuel Macron, lancée le 8 septembre, mais déjà boudée par les partis d'opposition.

"Ce ne sont pas les groupes parlementaires qui sont invités, mais les forces politiques. Alors moi, j'entends que certaines ne souhaitent pas participer. La porte restera ouverte", a répondu la Première ministre, interrogée à l'issue du séminaire gouvernemental.

"La qualité des travaux qui pourra se dérouler dans le cadre de ce CNR, les enjeux qui y seront abordés, permettront peut-être de les convaincre de rejoindre le mouvement", a ajouté Elisabeth Borne.

Refus des oppositions

Emmanuel Macron a annoncé, peu avant les élections législatives, la création d'un Conseil national de la refondation (CNR) censé réunir acteurs politiques, syndicats, associations et citoyens autour de quelques grands thèmes de réforme de long terme.

Mais les partis d'opposition ne souhaitent pas participer à la séance d'ouverture par le chef de l'État prévue le 8 septembre à Marcoussis (Essonne), y voyant une "confusion" des rôles et un contournement du Parlement.

Le président du Sénat Gérard Larcher (LR) a également signifié son refus au chef de l'État, l'appelant au "respect des prérogatives institutionnelles de chacun."

"Poser un diagnostic commun"

Le CNR "rassemblera une cinquantaine d'acteurs représentatifs de notre société et des experts pour éclairer le débat", notamment la présidente du Haut-Conseil pour le climat, le Premier président de la Cour des comptes et le gouverneur de la Banque de France, a précisé Élisabeth Borne.

Son but "est de poser un diagnostic commun, de partager les contraintes, de s'accorder sur la méthode et un calendrier. Il interviendra en amont du travail législatif et en aval dans la mise en oeuvre", a-t-elle détaillé.

Cinq thèmes y seront abordés, a-t-elle listé: "le plein emploi, l'école, la santé, le bien-vieillir et la transition écologique". "Chaque ministre en charge de ces thèmes devra ensuite poursuivre les réflexions en CNR thématique. Pour chaque thème les acteurs concernés seront conviés. Les prochains CNR en format global seront réunis sous ma présidence".

Élisabeth Borne n'a pas mentionné la réforme des institutions, citée d'emblée par Emmanuel Macron, mais qui sera abordée dans le cadre d'une "commission transpartisane" également voulue par le chef de l'État. Elle n'a pas non plus évoqué la présence de citoyens tirés au sort, pourtant suggérée par Emmanuel Macron en juin.

S.R. avec AFP