BFMTV
Gouvernement

Collomb veut accueillir les réfugiés mais pas tous les migrants économiques

Le Premier ministre Edouard Philippe et le président de la République Emmanuel Macron, le 17 juillet 2017.

Le Premier ministre Edouard Philippe et le président de la République Emmanuel Macron, le 17 juillet 2017. - Ian Langsdon - pool - AFP

Le ministre de l'Intérieur défend son projet de loi sur l'immigration et l'asile, qu'il estime "totalement équilibré".

Dans un entretien au Parisien ce dimanche, Gérard Collomb défend son projet de loi sur l'immigration et l'asile, vivement critiqué depuis plusieurs semaines, notamment par les associations d'aide aux étrangers. Il affirme que cette réforme reprend deux grands principes de la France: accueillir les réfugiés mais pas tous les migrants économiques.

"La France doit accueillir les réfugiés, mais elle ne peut accueillir tous les migrants économiques", estime le ministre de l'Intérieur, qui juge le projet de loi attendu en conseil des ministres fin février, "totalement équilibré".

Des "possibilités d'amendement"

Une trentaine d'associations, de la Ligue des droits de l'Homme jusqu'à Médecins du monde en passant par Emmaüs et le Secours catholique, avaient au contraire dénoncé un texte "déséquilibré" après une réunion jeudi à Matignon avec le Premier ministre sur le sujet.

Pour répondre au doublement de la durée de rétention administrative prévue par le texte, qui cristallise une partie des critiques, Gérard Collomb annonce la création de "200 places d'ici à la fin du mois de janvier et 200 autres en 2018".

Interrogé sur la marge de manoeuvre laissée aux parlementaires sur le texte, le ministre de l'Intérieur admet "des possibilités d'amendement" mais insiste sur le fait qu'il "n'est pas question de changer d'orientation".
C.V. avec AFP