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"Cinq attentats déjoués" en France, d'après Manuel Valls

Cinq attentats ont été déjoués en France en 2015, affirme Manuel Valls sur France Inter

Cinq attentats ont été déjoués en France en 2015, affirme Manuel Valls sur France Inter - France Inter

Le Premier ministre était l'invité de France Inter jeudi au lendemain de l'annonce par Bernard Cazeneuve de l'arrestation dimanche à Paris d'un homme qui projetait de commettre des attentats contre des églises.

"Cinq attentats" ont été "déjoués" en France ces dernières années, a expliqué le Premier ministre Manuel Valls sur France Inter jeudi. "De nombreux attentats ont déjà été déjoués, cinq, compte tenu de l'attentat qui n'a pas eu lieu heureusement contre une église à Villejuif il y a sans doute quelques jours", a détaillé le chef du gouvernement. "Je veux saluer la rapidité avec laquelle ont travaillé les enquêteurs".

Manuel Valls a indiqué que 178 lieux de culte catholique "bénéficient d'une protection spécifique" sur les 45.000 que compte la France. "Les autorités religieuses - c'est vrai pour les églises catholiques comme pour les autres - sont en lien constant avec le ministère de l'Intérieur".

Sid Ahmed Ghlam "n'agit pas seul"

"La meilleure réponse d'une démocratie comme la nôtre c'est de ne pas céder à la peur", estime Manuel Valls. Et à propos du principal suspect des attaques présumées et du meurtre de Aurélie Chatelain, Sid Ahmed Ghlam, "ce type d'individu n'agit pas seul, il y a des réseaux, un soutien logistique", a-t-il détaillé confirmant l'hypothèse d'un complice, voire d'un donneur d'ordre, basé en Syrie. 

"Tout indique que cette attaque a été effectuée en liaison avec un individu qui pourrait être en Syrie, des échanges ont eu lieu, une commande a été passée sans doute pour cibler une église", d'après lui. Par ailleurs, selon nos informations, au moins un complice présumé est actuellement recherché par les enquêteurs.

"La menace n'a jamais été aussi importante, nous n'avons jamais eu à faire face à ce type de terrorisme dans notre histoire", a-t-il soutenu, à grand renfort de chiffres: "1.573 Français ou résidents en France sont recensés pour leur implication dans ces filières terroristes."

Loi sur le renseignement: "rien à voir avec le Patriot Act" 

Directement lié aux risques d'attentats "importants" qui menacent la France, la question de la loi sur le renseignement portée par le Premier ministre et critiquée pour son potentiel caractère liberticide.

"Un pays comme le nôtre doit se donner les moyens de lutter contre le terrorisme. Cette loi est équilibrée, elle se veut efficace, elle protège nos libertés. (...) ça n'a rien à voir avec le Patriot Act" américain, post 11-Septembre, défend Manuel Valls qui justifie la nécessité de ce nouveau texte pour s'adapter aux nouvelles technologies. Le précédent texte datait de 1991.

"C'est pas une loi de circonstances, assure Manuel Valls. C'est une loi qui donnera tous les moyens à nos services (de renseignement), tout en maintenant nos libertés".

S.A.