BFMTV
Gouvernement

Christophe Castaner: "Le Président ne recadre pas, il dit ce qu'il pense"

A la sortie du conseil des ministres ce mercredi, le porte-parole du gouvernement a nié tout rappel à l'ordre de la part du président de la République.

"Le Président ne recadre pas, il dit ce qu’il pense." Christophe Castaner a nié ce mercredi midi lors du compte-rendu du conseil des ministres toute tentative de "recadrage" de la part du Président sur son équipe gouvernementale.

Lundi dernier, Le Figaro révélait pourtant qu’Emmanuel Macron, mécontent, avait comparé les notes de ses ministres à du "pipi de chat" et leur avait demandé "d’anticiper" et de "donner du sens à leurs décisions".

Selon Le Canard enchaîné de ce mercredi, pendant le même conseil des ministres, le chef de l'Etataurait également parlé de la baisse des APL comme d’une "connerie sans nom" et aurait demandé à ses troupes de s’en tenir à ce qui a été dit pendant la campagne.

Une ambiance "plutôt sympa"

Mais pour le porte-parole du gouvernement, pas de couac à l’horizon. Soulignant une ambiance "plutôt sympa" lors du conseil des ministres du jour, Christophe Castaner a affirmé: "Le Président ne recadre pas, mais il dit ce qu'il pense. Le Premier ministre ne recadre pas, mais il dit ce qu'il pense."

"L’un et l’autre le font de manière assez différente", a-t-il poursuivi, "mais il n’est pas illogique qu’à certains moments, si le Président ou le Premier ministre souhaitent préciser tel ou tel sujet aux ministres, ils le fassent".

"Je n'ai pas été témoin ces derniers jours, ces dernières semaines, de recadrage tel qu’on peut l’imaginer", a-t-il assuré, "parce que ce n’était pas nécessaire". Circulez, il n'y a donc rien à voir. 

La seule chose que le porte-parole du gouvernement a concédé lors de son point presse, c’est "cette demande du Président formalisée la semaine dernière en conseil des ministres, de 'donner du sens aux choses', à ne pas regarder juste l’échéance qui vient mais de se projeter au-delà, peut-être dans cinq ans". 
Liv Audigane, avec Anne Saurat-Dubois