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Gouvernement

Christiane Taubira opposée à la peine d'indignité nationale

La ministre de la Justice Christiane Taubira

La ministre de la Justice Christiane Taubira - Lionel Bonaventure - AFP

La veille, Manuel Valls avait laissé la porte ouverte à l'idée d'une peine d'indignité nationale défendue par la droite, en demandant "une réflexion transpartisane".

La ministre de la Justice Christiane Taubira a expliqué jeudi que la peine d'indignité nationale envisagée par le gouvernement dans la lutte contre le terrorisme n'était "pas un symbole (qu'elle) aurai(t) revendiqué". "Ce serait un acte symbolique mais les symboles portent leurs charges (...) ce n'est pas un symbole que moi j'aurais revendiqué", a déclaré la garde des Sceaux sur France Inter, tout en reconnaissant qu'il revenait aux parlementaires de s'exprimer sur cette question.

Manuel Valls a laissé la porte ouverte mercredi à l'idée d'une peine d'indignité nationale défendue par la droite, en demandant "une réflexion transpartisane". Le Premier ministre a en effet confié aux présidents des commissions des lois de l'Assemblée nationale et du Sénat de conduire cette réflexion et de se prononcer dans les six semaines qui viennent.

Une proposition phare de l'UMP

"Le gouvernement n'entend pas agir dans la précipitation sur les questions de principe", mais cette question d'une réactivation de la peine de l'indignité nationale, a relevé Manuel Valls, figure parmi les "interrogations" à étudier dans le contexte actuel.

Il s'agit aussi de l'une des propositions phare formulées par l'UMP pour répondre à la menace terroriste. Ce crime avait été crée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le 26 août 1944, par une ordonnance du Général de Gaulle. L'objectif était de juger les collaborateurs qui avaient travaillé avec l'occupant allemand. L'ordonnance a ensuite été abrogée en janvier 1951.

S.A. avec AFP