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Christiane Taubira: "Ma première réaction c'est l'émotion et l'effroi"

La ministre de la Justice a réagi au drame qui s'est déroulé jeudi matin au tribunal de Melun. "Il nous faut savoir exactement ce qui s’est passé", a martelé la garde des Sceaux.

"Ma première réaction c'est l'émotion et l'effroi" a réagi sur BFMTV la ministre de la Justice Christiane Taubira. alors que le bâtonnier de Melun se trouve "dans un état critique" après avoir été blessé jeudi matin dans son bureau du tribunal par un avocat, qui lui a tiré dessus à plusieurs reprises avant de retourner l'arme contre lui. A propos du bâtonnier, "nous avons toutes les rasions de conserver bon espoir qu'il revienne en bonne santé", a poursuivi la Garde des sceaux qui a dit, sans détailler, avoir eu un contact avec sa famille dans la matinée. Les faits se sont déroulés aux alentours de 9h30. Le tireur, l'avocat Joseph Scipilliti, avait rendez-vous avec le bâtonnier qui devait lui notifier sa suspension.

"Il nous faut savoir exactement ce qui s’est passé (…) Il y a un choc particulier parce que cela se passe dans la maison de l’ordre. Nous avons pris des dispositions pour la sécurité des personnes dans le cadre du plan Vigipirate", a exposé Christiane Taubira qui rappelle aussi "que les conditions de sécurité sont strictes" dans un Palais de justice. "Il reviendra à la profession de dire si elle veut qu'elles soient accentuées", a-t-elle jugé alors que les avocats ne sont pas fouillé à l'entrée sur présentation de leur carte professionnelle.

"Heureusement ces drames sont rarissimes"

"Les magistrats, les avocats et d’autres participent au quotidien à l’oeuvre de justice. Ils accomplissent pour la société une mission absolument magnifique mais extrêmement lourde de conséquence. Nous leur devons de la considération, nous leur devons également la plus grande attention, nous devons veiller à leur sécurité, c’est ce que nous faisons (…) Nous veillons aux conditions psychologiques dans lesquelles ils exercent", a déclaré Christiane Taubira à l'adresse de la profession. "Heureusement ces drames sont rarissimes même si notre souci est qu’il n’y en ait pas du tout".

Avant cette agression, les actes dramatiques les plus récents étaient deux suicides d'accusés qui ont mis fin à leurs jours, à l'annonce de leur condamnation. L'un a avalé une boite de médicaments le 23 juin 2010 devant le tribunal d'Evry et l'autre, le 14 juin 2007, s'était tiré une balle dans la tête devant la cour d'assises de l'Aisne, à Laon, alors qu'il comparaissait libre pour un viol.

S.A.